COQUART Angèle [née SYNQUINTYN Angèle, Edmonde, Gabrielle]

Fille d’un employé (cafetier selon son fils), Angèle Synquintyn, après avoir obtenu le baccalauréat en 1924, devint licenciée ès lettres à la faculté des lettres de Lille en 1926.

Se déclarant « étudiante », elle épousa en janvier 1929 à Lille Armand Coquart, fils d’un agent commercial (directeur de coopérative agricole selon son fils) se déclarant lui aussi « étudiant », futur professeur agrégé des lettres (1929), militant socialiste, futur conseiller de la République et député. Le couple, qui eut deux filles et un garçon, divorça en 1956.

Professeur déléguée pour l’enseignement des lettres au collège de Tourcoing (Nord) en 1929-1931, elle fut reçue à l’agrégation féminine de lettres (nouveau régime avec grec) en 1931. Après avoir enseigné un mois à Tourcoing, mutée à la fin du mois d’octobre au lycée Fénelon à Lille, elle y enseigna jusqu’en 1935. Elle réussit au diplôme d’études de russe en 1932.

Nommée professeur en 1935 au lycée Molière à Paris, Angèle Coquart devint directrice des lycées de jeunes filles de Lons-le-Saunier (Jura) en 1938, de Saint-Étienne (Loire) en février 1940, puis d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) en octobre 1940. Pendant cette période, elle organisa, avec l’aide de ses deux fils et la complicité du concierge, dans son lycée une cachette pour une famille juive. A la Libération, elle fut nommée à la tête du lycée Fénelon à Lille à partir d’octobre 1944. A Lille, elle participa, avec un médecin psychiatre, à des actions pour permettre l’intégration des enfants dyslexiques dans la vie scolaire, cause pour laquelle elle milita par la suite à tous les niveaux. Elle dirigea l’annexe de Saint-Cloud (Seine-et-Oise/Hauts-de-Seine) du lycée Hoche de Versailles (Seine-et-Oise/Yvelines) à partir d’octobre 1953. En 1955, elle fut nommée directrice, chargée des fonctions de censeur, de l’annexe Bessières du lycée Jules Ferry à Paris puis un peu plus tard cette nomination fut modifiée en une fonction de directrice du lycée mixte Honoré de Balzac, alors en voie d’achèvement. Son action fut appréciée des autorités administratives. Elle termina sa carrière comme inspectrice pédagogique régionale à Rouen (Seine-Maritime) puis à Amiens (Somme). En outre, elle créa et dirigea tous les ans des colonies de vacances en été et des séjours à la montagne en hiver.

Membre des syndicats successifs de chefs d’établissement, membre du bureau national au début des années 1950, elle fut élue en 1946 suppléante au Conseil de l’enseignement du Second degré.