VALLÉ Armand [VALLE Louis, Armand]

Par Jean-Luc Labbé

Né le 4 décembre 1876 à Issoudun (Indre) ; ouvrier mégissier, syndicaliste CGT des cuirs et peaux (1895-1906), militant PSU jusqu’en 1920 ; patron mégissier en 1918 et conseiller municipal républicain-socialiste de 1919 à 1930.

Louis Vallé, ouvrier parcheminier de 27 ans et Clémence (née Jolivet, 19 ans), domiciliés rue du Bât-le-Tan dans l’un des deux quartiers industrieux d’Issoudun, donnèrent naissance en 1876 à un fils qu’ils prénommèrent Louis, Armand. Mais pour le différencier de son père, ce fils ne sera connu qu’avec son second prénom, Armand.
Armand Vallé, il n’avait alors que 19 ans, fut de la première liste des adhérents du syndicat des ouvriers en cuirs et peaux à la création de ce syndicat en 1895. En 1900, il entrait au bureau syndical en qualité de trésorier adjoint. En 1901, il se maria avec Joséphine Chelot, ouvrière couturière et fut l’un des animateurs de la grève des mégissiers (de la mi-juillet à la mi-décembre 1904). Armand Vallé participa à la création de la Bourse du travail d’Issoudun à la fin 1904 et en assura la présidence pendant la première année avant d’être remplacé par Paul Meunier (voir ce nom). Armand Vallé fit partie du conseil d’administration pour le projet de mégisserie ouvrière, société coopérative de production.
Parallèlement à ses responsabilités dans son syndicat, il milita politiquement et fut pour la première fois candidat aux élections municipales de 1912 sur la liste conduite par le député socialiste Jacques Dufour au nom du PSU-SFIO. La droite gagna la majorité au sein du conseil et Armand Vallé n’était pas parmi les huit élus socialistes qui composèrent le groupe minoritaire.
Il entra au conseil municipal en novembre 1919, comme l’ensemble de la liste présentée par le PS-SFIO. Armand Vallé, qui n’était plus ouvrier mais artisan à son compte, fut réélu une dernière fois en 1925 sur la liste du maire sortant Jamet, socialiste indépendant qui emporta les élections contre la liste du député SFIO Héliès. Il était alors qualifié d’industriel et son atelier se trouvait dans le quartier du Bât-le-Tan.
Armand eut un fils, Maurice (né en 1904), qui sera adjoint au maire à la Libération puis brièvement maire d’Issoudun en 1947 (voir Vallé Maurice). Il avait eu un premier fils, André, né en mars 1902.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article191930, notice VALLÉ Armand [VALLE Louis, Armand] par Jean-Luc Labbé, version mise en ligne le 5 mai 2017, dernière modification le 27 novembre 2020.

Par Jean-Luc Labbé

SOURCES : Arch. Dép., M 6562, M 6562, M 6612, M 6644. – Le Progrès social du 30 novembre 1919 – Etat civil – Notes de Louis Botella.

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