TARDY Roland, Antoine

Par Jean-Louis Ponnavoy, Jean-Luc Marquer

Né le 21 février 1923 à Saint-Chamond (Loire), exécuté sommairement le 21 juin 1944 à Merlas (Isère) ; magasinier ; résistant de l’Armée secrète, homologué Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Plaque au clos Jacquet, rue du Pont des Planches, inaugurée le 1er juillet 1956.
Cliché Jean Lorcin

Roland Tardy était le fils de Pierre Marie Gabriel et de Marthe Fenouillet. Célibataire, il habitait avec ses parents à Villeurbanne, 13 rue Bourgchanin et travaillait comme magasinier à l’entreprise Gendron, fabricant de machines-outils à Villeurbanne (Rhône).
Réfractaire au STO, il se réfugia dans l’Isère et entra dans la Résistance. De nombreux jeunes de la région qui étaient réfractaires cherchaient refuge dans les campagnes et se regroupèrent. Ces groupes s’organisèrent peu à peu en mouvements de Résistance à l’occupant. Un groupe baptisé "Azur" et dirigé par Élysée Billon-Laroute, qui allait devenir maire de Merlas le 26 août 1944 se mit en place dans le secteur de Saint-Sixte, un hameau de la commune de Merlas, qui relevait du secteur 2 de l’AS-Isère. En avril 1944, le mouvement reçut des armes par un parachutage des alliés.
Les résistants étaient hébergés dans un château de plaisance du XIXème siècle, le château Descours.
Le 21 juin 1944, des troupes allemandes ayant été informées de la présence du groupe franc au château Descours, qu’elles considéraient comme étant le quartier général de la Résistance, arrivèrent en camion à Saint-Sixte tôt dans la matinée.
Le château fut attaqué et les maquisards, inférieurs en nombre et insuffisamment armés, réalisèrent rapidement que la position était intenable.
Le groupe franc se replia et deux hommes tentèrent de forcer le passage à moto : Roland Tardy et Fernand Mathieu, l’un des deux étant blessé.
Ils furent arrêtés à quelque distance du château, sur la route entre Saint-Sixte et Merlas.
Conduits dans la cour de l’usine du lieu-dit "Nouvelière", ils y furent sommairement exécutés et leurs corps jetés dans un pré.
Le château Descours et ses dépendances furent incendiés.
Roland Tardy obtint la mention "Mort pour la France" et fut homologué résistant, membre des Forces françaises de l’Intérieur.
Il fut décoré de la Médaille de la Résistance avec rosette à titre posthume.
Son nom figure sur la stèle commémorative des FFI, à Saint-Julien-sur-Veyle (Ain), sur le monument commémoratif, à Merlas (Isère), sur le monument aux morts 1939-1945 de Villeurbanne et la stèle de l’entreprise Gendron, aujourd’hui installée dans le jardin public de la rue Viret à Villeurbanne.

La Société des jardins ouvriers de Villeurbanne lui rendit hommage par une plaque, consacrée aussi à Paul Gojon mort dans les maquis et Joseph Jacquet fusillé à Bron.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article191944, notice TARDY Roland, Antoine par Jean-Louis Ponnavoy, Jean-Luc Marquer, version mise en ligne le 3 mai 2017, dernière modification le 2 mai 2021.

Par Jean-Louis Ponnavoy, Jean-Luc Marquer

Plaque au clos Jacquet, rue du Pont des Planches, inaugurée le 1er juillet 1956.
Cliché Jean Lorcin

SOURCES : Arch. dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 414 et 553 — SHD Vincennes, GR 19 P 38/6 ; GR 16 P 562279 (à consulter) — AVCC Caen, AC 21 P 163229 (à consulter) — Wikipédia, monographie Merlas.— Mémoire des hommes — Mémorial GenWeb ---- notes de Jean Lorcin.

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