BAUDOUIN Patrice, Georges

Par Robert Kosmann

Né le 12 février 1951 à Montreuil (Seine, Seine-Saint-Denis) ; ajusteur à Renault Billancourt et Renault Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) ; syndicaliste CGT (1968-2015), délégué hygiène et sécurité et au Comité d’entreprise à Renault Saint-Ouen ; militant communiste.

Le père de Patrice Baudouin, Georges Baudouin, fut ajusteur et sa mère Germaine née Dennoroy élevait une famille de quatre enfants. Le père de Patrice Baudouin était adhérent à la CGT et fut délégué du personnel pendant un an, en 1958. Patrice Baudouin effectua sa scolarité primaire et secondaire à Montreuil et la quitta à l’âge de quatorze ans pour entrer au Collège d’enseignement technique « Charenton » (Paris, XIIe arr.) de 1965 à 1968. Il participa brièvement à deux manifestations avec les étudiants au quartier latin, en 1968.

L’usine Renault de Billancourt recherchait des professionnels et recrutait par l’intermédiaire des écoles. Il fut contacté et, après un essai professionnel, embauché le 5 septembre 1968 au dépt. 58 « outillage forges » comme ajusteur. Le mois suivant, sur proposition d’un syndicaliste CGT, et influencé par la forte syndicalisation et politisation de cette usine, il prit sa carte syndicale et adhéra au PCF l’année suivante. Il resta à Billancourt jusqu’à son service militaire, en 1972, et participa à la grande grève avec occupation de trois semaines en mai 1971. Après l’armée, il fut muté au dept. 37.40, à l’usine de Saint-Ouen, devenant P2 outilleur en 1982 et P3 en 1984.

À Saint-Ouen, il prit des responsabilités comme délégué CGT au CHSCT (1974-1987) puis, après une interruption de deux ans, comme élu au Comité d’entreprise, il termina son mandat CHSCT jusqu’à la fermeture de l’usine en mai 1991. Patrice Beaudouin suivit les écoles de formation d’une semaine et de quinze jours de la CGT comme du PCF. Après Renault et une période de congé paternité alternée avec du chômage, il fut embauché par le journal l’Humanité comme agent de sécurité au siège du journal, puis comme responsable du service achats jusqu’à sa retraite (1993-2010). Parallèlement, il était adhérent de la Confédération nationale du logement (CNL) (1979-2015). Il devint président du bureau local de Saint-Ouen à partir de 2013.

Sur le plan personnel, Patrice Baudouin se maria en juin 1979 avec Jacqueline Fages, employée, militante de la CGT et du PCF. Ils eurent trois enfants, un fils né en 1980 et deux filles jumelles nées en 1990.

En 2015, Patrice Baudouin était syndiqué aux retraités CGT de Saint-Ouen, membre de la section locale du PCF, militant et président de la CNL. Revenant sur son parcours, il regrettait l’orientation suivie par le PCF durant le mandat de Robert Hue « qui visait à liquider le parti et amenait à la suppression du militantisme ». Il regrettait également que « L’Union soviétique n’ait pas su mener le socialisme comme cela aurait du être… ». Il voyait la source de son engagement comme davantage liée à l’ambiance de l’usine Renault qu’aux évènements de Mai 68 et se rappelait avec fierté sa première lutte, en 1971 contre la fermeture des forges-fonderies de Billancourt et celle qui s’ensuivit pour les reclassements de ces personnels.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article191970, notice BAUDOUIN Patrice, Georges par Robert Kosmann, version mise en ligne le 3 mai 2017, dernière modification le 17 août 2017.

Par Robert Kosmann

SOURCES : Gilbert Hatry (dir.), Notices biographiques Renault, Éditions JCM. — Entretien avec Patrice Baudouin, janvier 2015.

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