CHABAUD Henri [CHABAUD Jacques, Henri, Gaston]

Par Émilie Willemin

Né le 13 février 1900 à Champs-sur-Tarentaise-Marchal (Cantal), mort le 31 juillet 1981 à Ruynes-en-Margeride (Cantal) ; professeur puis censeur ; responsable syndical.

Fils d’Annet Chabaud, 40 ans, facteur des postes, et de Marie Pradel, 23 ans, lingère, Henri Chabaud obtint le baccalauréat ès sciences en 1918. Sursitaire jusqu’en 1924, il fut réformé définitif en 1926. Il poursuivit des études supérieures de mathématiques tout en travaillant comme surveillant puis répétiteur. Surveillant d’internat au collège de Mauriac (Cantal) en 1918-1919, puis au lycée Lamartine de Mâcon (Saône-et-Loire) en 1919-1920, il demanda en 1921 un poste plus près de la Faculté des sciences de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), pour pouvoir y préparer la licence ès sciences et exerça comme répétiteur au collège de Saint-Flour (Cantal), de 1920 à 1926. Il obtint le certificat de mathématiques générales en 1924, la licence de mathématiques (mécanique, calcul différentiel et intégral, astronomie) en 1925.

Il se maria le 18 juillet 1923 à Ruines (Cantal), avec Marthe Blanquet, une fonctionnaire des Postes avec laquelle il eut un enfant, et dont le père périt, fusillé par les Allemands à Ruines en 1944.

En novembre 1926, Henri Chabaud fut détaché comme professeur de mathématiques au collège Lafayette à Chavaniac-Lafayette (Haute-Loire). À la rentrée 1927, après avoir obtenu un nouveau certificat de physique générale, le ministère le nomma professeur délégué de mathématiques au collège de Saint-Flour, et le titularisa professeur de collège.

À la rentrée 1929, il fut délégué dans la fonction de censeur au lycée Gérome de Vesoul (Haute-Saône), alors que l’inspecteur général avait tenté de l’orienter vers le principalat de collège. Dès l’année suivante, désireux de préparer l’agrégation de mathématiques, il demanda un poste de censeur au lycée de Clermont-Ferrand ou dans un autre établissement dans une ville de faculté. Il passa d’ailleurs le certificat d’analyse supérieure à la Faculté des sciences de Nancy (Meurthe-et-Moselle) en 1931.

En 1932, Henri Chabaud fut nommé censeur du lycée Victor Hugo de Besançon (Doubs) où il s’investit beaucoup dans l’organisation des classes d’orientation mises en place par le ministre Jean Zay. Les inspecteurs et chefs d’établissements le considéraient comme un censeur hors pair. Et de 1933 à 1939, il était le délégué académique de la régionale de Besançon à l’Association amicale des censeurs des lycées nationaux.

En 1938, il devint censeur dans un établissement plus prestigieux, le lycée Ampère de Lyon. Il y demeura jusqu’en 1943 comme censeur-directeur de l’annexe Saxe de Milléry, comptant plus de 500 élèves. De 1943 à 1945, il exerça comme censeur au lycée Claude Debussy à Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise, Yvelines). Il demandait toujours un poste dans un lycée parisien, ce qu’il obtint à la rentrée de1945, au lycée Louis-le-Grand.

En 1945, il était le secrétaire adjoint de l’Amicale des censeurs qui se transforma en Syndicat affilié à la FGE-CGT, et dont il devint le premier secrétaire général. Il fut alors élu en 1946 membre du Conseil de l’enseignement du second degré et en 1948, membre suppléant de la 1ère commission administrative paritaire pour représenter les censeurs.

De santé fragile, après un congé de maladie en 1946-1947, il demanda la direction du petit lycée Condorcet, qu’il obtint à la rentrée d’octobre 1948. Il y prit sa retraite le 21 septembre 1962.

Fatigué, il proposa Léon Chauchard, censeur au lycée Michelet, à sa succession au secrétariat général du syndicat en 1948, qui le remplaça également à la CAPN aux élections de 1952, comme suppléant, Raoul Malas étant élu titulaire. Il resta seulement membre du CESD auquel il avait été réélu en 1950.
Ancien secrétaire général, il resta membre de droit du bureau national du syndicat. En 1951, il fit partie de la commission constituée au congrès de Pâques du syndicat pour prendre contact avec les autres syndicats en vue d’un syndicat unique des administrateurs des lycées et collèges qui vit le jour l’année où il prit sa retraite. Retraité, habitant Courbevoie (Seine, Hauts-de-Seine), il restait membre de droit de la commission administrative de ce Syndicat national des personnels de direction des lycées (SNPDL) en tant qu’ancien secrétaire général.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article19200, notice CHABAUD Henri [CHABAUD Jacques, Henri, Gaston] par Émilie Willemin, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 30 décembre 2018.

Par Émilie Willemin

SOURCES : Arch. Nat. : F /17/27 940. — Bulletin de l’Association amicale des censeurs des lycées nationaux, Bulletin du Syndicat national des censeurs de lycées de France. -– Arch. IRHSES (CESN et CAPN). — Arch. Dép. Cantal : état civil en ligne de Champs-sur-Tarentaise, registres matricules 1920. — Notes d’Alain Dalançon.

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