NERRAND Louis, Georges

Né dans une famille de journaliers agricoles et alors qu’il avait tout juste 20 ans en 1897, Louis Nerrand fit l’objet d’un signalement politique par la gendarmerie pour activité socialiste ou anarchiste : « c’est un jeune homme de 20 ans qui tirera au sort [pour aller ou non faire le service militaire] l’année prochaine, il habite chez ses parents journaliers à Bois Saint-Denis, il travaille chez Jacob, fabricant de cornets ». Le signalement politique faisait suite en mai 1897 à une demande du Préfet à qui le ministère de l’Intérieur venait de signaler que le jeune Nerrand était abonné au journal anarchiste Le Père Peinard. Mais l’enquête devait conclure que le véritable abonné du journal était le patron de Nerrand, Jean-Baptiste Jacob, un artisan qui venait par ailleurs de créer un syndicat professionnel de vignerons. Avec Jacob, le jeune Nerrand fut formé tout à la fois professionnellement et politiquement.
En 1909 et 1910, Louis Nerrand deviendra secrétaire du Syndicat des petits vignerons de Reuilly qui revendiquait une soixantaine d’adhérents et qui avait été créé en décembre 1906. Au titre de ce syndicat CGT de salariés agricoles et de petits propriétaires vignerons, Louis Nerrand siégea au conseil d’administration de la Bourse du travail d’Issoudun. Le jeune Louis Nerrand, journalier qui avait continué l’activité artisanale de son patron (décédé ?), fut un acteur de la conquête par les socialistes de la mairie de Reuilly lors des élections municipales de mai 1908. Il avait alors une petite trentaine d’années et bénéficiait de la confiance d’une large majorité des habitants du hameau de Bois-Saint-Denis, sur les hauteurs de Reuilly. Probablement réélu en 1912, Louis Nerrand fut une nouvelle fois élu lors des élections municipales de 1919. Son parcours politique après 1920 et la date de son décès restent à établir.

Etat civil : Né le 12 février 1877, Nerrand Louis Georges, Fils de Nerrand Jean Frédéric journalier de 33 ans domicilié à Bois Saint Denis et de Brigitte (Prabré ?) 32 ans. Marié avec Juliette Trochet à Reuilly le 28 avril 1903 puis avec Georgette Célestine Rabier en janvier 1918. Les témoins de la déclaration de naissance de Louis Nerrand étaient deux journaliers domiciliés à Bois-Saint-Denis (Reuilly). Cette famille Nerrand n’avait pas de lien familial avec les deux frères Nerrand Louis Eugène et Nerrand Léon.