DUROX André, Ange

Par Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

Né le 5 janvier 1924 au Boissy en Néant (Néant-sur-Yvel, Morbihan), fusillé après condamnation à mort le 23 mai 1944 à Saint-Pierre-Quiberon (Morbihan) ; commis-boucher ; résistant.

<i>Le Nouvelliste du Morbihan</i>, 17 juin 1944
Le Nouvelliste du Morbihan, 17 juin 1944

André Durox était le fils de Joseph Durox et de Rose Delaporte. Célibataire, il était domicilié à Quistinic (Morbihan), où il exerçait la profession de commis-boucher.

Il fut arrêté le 14 mai 1944 avec son patron, Ange Jumel. Emmenés à la Felgendarmerie de Ploërmel (Morbihan), ils furent ensuite transférés dans d’autres lieux de détention du Morbihan, à Vannes puis à Locminé où ils furent torturés. Ils furent internés le 17 mai 1944 au Fort Penthièvre en Saint-Pierre-Quiberon (Morbihan), où siégeait le tribunal spécial qui condamna à mort André Durox pour détention d’armes et actes de franc-tireur, en même temps que trois autres résistants, Joseph Gautier, Pierre Hervé et Jean Tréhin. Tous les quatre furent fusillés le 23 mai 1944, André Durox à 8 heures 25. Quant à Ange Jumel, il fut libéré le 27 mai 1944.

Sa condamnation à mort et son exécution ont fait l’objet d’un « Avis » publié dans Le Nouvelliste du Morbihan du 17 juin 1944 :

« AVIS
Après jugement des tribunaux de guerre allemands, les membres dont les noms suivent, appartenant à des groupements de résistance du département du Morbihan, ont été condamnés à mort pour détention d’armes interdites et actes de francs-tireurs :
1° Jolivet Alphonse, garçon-boucher à La Chapelle, né le 10-1-21, à La Chapelle ;
2° Le Gal Henri, ouvrier à La Chapelle, né le 7-5-18, à La Chapelle-Coudray ;
3° Caillot Gabriel, plâtrier à Quimperlé, né le 20-10-11, à Quily ;
4° Caillot Alexandre, facteur à Quily, né le 11-11-18, à Quily ;
5° Durox André, valet de ferme au Boissy, né le 5-1-24, au Boissy ;
6° Tréhin Jean, forestier à Locmaria en Landévant, né le 6-2-13, à Pluvigner ;
7° Gauthier Joseph, couvreur à Mohon, né le 19-7-14, à Bréhan-Loudéac ;
8° Hervé Pierre, valet de ferme à Mohon, né le 7-3-22, à Paris.
La condamnation a été exécutée par fusillade les 19 et 23 mai 1944 ».

Le décès d’André Durox ne fut officiellement reconnu que le 21 janvier 1947 par un jugement déclaratif de décès prononcé par le tribunal civil de Lorient (Morbihan), qui a été transcrit le 17 mai 1947 en mairie de Saint-Pierre-Quiberon et le 30 mai 1947 en mairie de Néant.

André Durox a obtenu la mention « Mort pour la France ».

À Saint-Pïerre-Quiberon, son nom est inscrit sur le monument commémoratif du Fort Penthièvre.
Il figure aussi sur le monument aux morts de Néant-sur-Yvel (Morbihan).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article192036, notice DUROX André, Ange par Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson, version mise en ligne le 6 mai 2017, dernière modification le 8 avril 2019.

Par Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

<i>Le Nouvelliste du Morbihan</i>, 17 juin 1944
Le Nouvelliste du Morbihan, 17 juin 1944
Sur le monument des fusillés</br>du Fort Penthièvre
Sur le monument des fusillés
du Fort Penthièvre
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson

SOURCES : SHD, Vincennes, RG 16 P 205087. — Arch. Dép. Morbihan, 2 W 11308, exécutés par les Allemands, et 2 W 15920, crimes de guerre. — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne, 1978. — Mémorial GenWeb. — Site Internet Les Amis de la Résistance du Morbihan, ANACR-56. — État civil, Néant (acte de naissance et transcription du jugement déclaratif de décès) ; Saint-Pierre-Quiberon (transcription du jugement déclaratif de décès).

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