GUILLO Édouard, Léon

Édouard Guillo était le fils de Guillaume Prosper Marie Guillo, décédée, et de Léocadie Augustine Julien. Célibataire, il était domicilié chez sa mère à Locminé (Morbihan), où il exerçait la profession d’employé de bureau.

Il rejoignit les Forces françaises de l’intérieur au sein de la 17e compagnie (dite compagnie de Locminé) du 1er Bataillon FFI (AS) du Morbihan commandé par Raymond Le Vigouroux [pseudonyme dans la Résistance : commandant Hervé].
À la suite des obsèques de Jean Annic, commerçant qui ravitaillait le maquis et qui fut tué par une patrouille allemande, célébrées le 2 juillet 1944 en présence de nombreux jeunes résistants, des miliciens bretons rassemblèrent tous les hommes de Locminé de 16 à 60 ans. Après vérification d’identité, trente-cinq d’entre eux furent arrêtés, dont Édouard Guillo. Détenu à l’école des filles de Locminé où siégeait le SD (Sicherheitsdienst-Service de sûreté de la SS), puis à la prison de Vannes (Morbihan), il fit partie des cinquante détenus conduits le 12 juillet 1944 au Fort Penthièvre, commune de Saint-Pierre-Quiberon (Morbihan), et exécutés le lendemain, deux par deux, les mains liées, après avoir été horriblement torturés.

L’acte de décès dressé à l’état civil de Saint-Pierre-Quiberon le 8 juin 1945 fait état de la découverte de son corps le 16 mai 1945, « fusillé au Fort Penthièvre en Saint-Pierre-Quiberon, le décès paraissant remonter au 13 juillet 1944 ».

Édouard Guillo a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI. Le titre d’Interné-résistant lui a été attribué à titre posthume, ainsi que le titre de Combattant volontaire de la Résistance en 1956 et la Médaille de la Résistance par décret du 2 février 1960, publié au JO du 7 février 1960.

Dans le Morbihan, le nom d’Édouartd Guillo (initialement orthographié « Guillot », orthographe rectifiée à l’occasion de la réfection de la plaque en 2019) est inscrit à Saint-Pierre-Quiberon sur le monument commémoratif du Fort Penthièvre et sur la plaque apposée à l’entrée du tunnel où les corps des suppliciés du 13 juillet 1944 ont été emmurés.
À Locminé, dont vingt-cinq habitants furent exécutés au Fort Penthièvre, il figure sur le monument aux morts et sur le monument érigé dans le cimetière communal « à la mémoire des enfants de Locminé martyrs de la Résistance ». Une plaque déposée sur sa sépulture porte l’inscription :
« Édouard Guillo 1919-1944 »
À Moréac, il figure sur la plaque dédiée à la « Cie de Locminé (17e Cie d’AS) » du monument de Porh-Le Gal.