TRUPHEMUS Ernest [TRUPHEMUS Marin, Jean, Ernest]

Fils d’Emile Truphemus, instituteur, et de Marie Imbert, sans profession, Marin Truphemus était imprimeur. Il a fait la Première Guerre mondiale. Il avait le certificat d’études primaires. Truphemus a adhéré à la SFIO en 1932 et était trésorier de la section de Draveil.
Truphemus avait fondé en association avec un ouvrier typographe, Gabriel Coste, un atelier à Draveil, au 212 Grande-Rue.
En 1941, à la demande du docteur Léon Boutbien, socialiste, Coste et Truphemus acceptèrent d’imprimer des journaux pour la résistance : Libertés et Notre Révolution après l’arrestation de Jean Biondi. Ils fournissaient aussi des faux papiers et servaient de lieu de stockage. Ils étaient rattachés au réseau Frédéric Action.
Coste et Truphemus furent arrêtés le 19 janvier 1943, à la suite de l’arrestation du Dr. Boutbien le 15 janvier. Mis au dépôt le 21 janvier 1943, ils avaient été mis à la disposition des autorités allemandes à partir du 22. Si Coste et Truphemus finirent par avouer, ils ne donnèrent pas les noms de leurs camarades complices, comme Le Garrec qui préparait le plomb à Paris-Soir. En avril, la Chambre syndicale typographique parisienne tenta d’intervenir pour leur libération, mais en vain.
Le 24 mai 1943, ils furent transférés à Fresnes, puis le 15 juin à Compiègne, d’où ils furent déportés en Allemagne. Ernest Truphemus fut déporté à Buchenwald puis Dora, où on perd sa trace.
Il s’était marié le 21 mai 1921 à Paris (XIXe arr.) avec Marie Denigot et était père d’une fille, Renée, née en 1923.