Par Jean-Luc Labbé
Né à Issoudun (Indre) le 6 février 1854 ; vigneron et socialiste blanquiste à Issoudun (Indre) en 1883
Antoine Jamet habitait en 1883 le quartier des écoles à Issoudun. Le 14 décembre 1883, il fut élu au bureau du « comité démocratique » (socialiste blanquiste) qui s’était constitué dans la perspective des élections municipales de l’année suivante. Une seconde réunion se tient chez lui deux jours plus tard. Il déclara « que selon lui, le président élu [de ce comité de quartier] devra se mettre en relation avec les présidents des divers groupes afin de provoquer la réunion d’un comité central ». Il était donc l’un des militants blanquistes à l’initiative de cette démarche politique visant la confrontation/coopération avec les républicains et radicaux du Conseil municipal sortant (voir Fénon Jean-Félix).
Le 20 janvier 1884 qui suivit, Antoine Jamet prit la parole au nom des jeunes vignerons lors de la Saint-Vincent, qui se fêtait à Issoudun « sans passer par l’église ». Il était membre de la « commission corporative des vignerons », commission de la Société vigneronne en charge de la lutte contre le phylloxéra dont les ravages commençaient à se faire fortement sentir. Ce jeune était dit fils « d’un des anciens du conseil municipal » ; il s’agissait de Michel Jamet, vigneron et membre du conseil municipal d’Issoudun de 1870 à 1888.
Par Jean-Luc Labbé
SOURCES : Arch. Dép. Indre. – L’Eclaireur du Berry, décembre 1883.