LAMOUR Joachim, Henri

Né le 22 octobre 1905 à Locminé (Morbihan), exécuté le 13 juillet 1944 à Saint-Pierre-Quiberon (Morbihan) ; mécanicien ; FFI.

Joachim Lamour était le fils de Mathurin Lamour et de Marie Anne Allanic. Il avait épousé Germaine Marie Joseph Charlo, et le couple était domicilié à Locminé (Morbihan) où Joachim Lamour exerçait la profession de mécanicien.

Il rejoignit les Forces françaises de l’intérieur au sein de la 17e compagnie (dite compagnie de Locminé) du 1er Bataillon FFI (AS) du Morbihan commandé par Raymond Le Vigouroux [pseudonyme dans la Résistance : commandant Hervé].
À la suite des obsèques de Jean Annic, commerçant qui ravitaillait le maquis et qui fut tué par une patrouille allemande, célébrées le 2 juillet 1944 en présence de nombreux jeunes résistants, des miliciens bretons rassemblèrent tous les hommes de Locminé de 16 à 60 ans. Après vérification d’identité, trente-cinq d’entre eux furent arrêtés, dont Joachim Lamour. Détenu à l’école des filles de Locminé où siégeait le SD (Sicherheitsdienst-Service de sûreté de la SS), puis à la prison de Vannes (Morbihan), il fit partie des cinquante détenus conduits le 12 juillet 1944 au Fort Penthièvre, commune de Saint-Pierre-Quiberon (Morbihan), et exécutés le lendemain, deux par deux, les mains liées, après avoir été horriblement torturés.

L’acte de décès dressé à l’état civil de Saint-Pierre-Quiberon le 8 juin 1945 fait état de la découverte de son corps le 16 mai 1945, « fusillé au Fort Penthièvre en Saint-Pierre-Quiberon, le décès paraissant remonter au 13 juillet 1944 ».

Joachim Lamour a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI. Le titre d’Interné-résistant lui a été attribué à titre posthume, ainsi que le titre de Combattant volontaire de la Résistance en 1956, et la Médaille de la Résistance par décret du 3 juin 1960, publié au JO du 10 juin 1960.

Dans le Morbihan, le nom de Joachim Lamour est inscrit à Saint-Pierre-Quiberon sur le monument commémoratif du Fort Penthièvre et sur la plaque apposée à l’entrée du tunnel où les corps des suppliciés du 13 juillet 1944 ont été emmurés.
À Locminé, dont vingt-cinq habitants furent exécutés au Fort de Penthièvre, il figure sur le monument aux morts et sur le monument érigé dans le cimetière communal « à la mémoire des enfants de Locminé martyrs de la Résistance ».
À Moréac, il figure sur la plaque dédiée à la « Cie de Locminé (17e Cie d’AS) » du monument de Porh-Le Gal.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article192053, notice LAMOUR Joachim, Henri, version mise en ligne le 6 mai 2017, dernière modification le 2 février 2022.
Dans le cimetière de Locminé
Dans le cimetière de Locminé
Sur le monument des fusillés</br>du Fort Penthièvre
Sur le monument des fusillés
du Fort Penthièvre
Sur la plaque commémorative</br>apposée à l'entrée de la crypte</br>du Fort Penthièvre
Sur la plaque commémorative
apposée à l’entrée de la crypte
du Fort Penthièvre
Sur le monument de Porh-Le Gal en Moréac
Sur le monument de Porh-Le Gal en Moréac
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson

SOURCES : SHD, Vincennes, GR 16 P 334606. — Arch. Dép., Morbihan, 1840 W 6, fonds ONACVG-56. — Ami entends-tu… Bulletin de liaison et d’information de l’ANACR, numéro 155, 3e trimestre 2011. — Jean-Étienne Picaut, " Un troisième tome sur Locminé ", Le Télégramme, 5 décembre 2012. — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne, 1978. Jean-Étienne Picaut, Locminé - La Maillette entre tourmente et espoir, tome 3, Histoire et Images, Liv’éditions, 2012. — Mémorial GenWeb. — Site Internet Les Amis de la Résistance du Morbihan, ANACR-56. — État civil, Saint-Pierre-Quiberon (acte de décès).

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