TRÉHIN Jean, Marie, Alphonse

Jean Tréhin était le fils de Guigner Marie Tréhin et de Marie Françoise Perrine Jégat, cultivateurs. Célibataire, il était domicilié à Locmaria en Landévant (Morbihan), où il fut arrêté.

Conduit au Fort Penthièvre en Saint-Pierre-Quiberon (Morbihan), il fut condamné à mort par le tribunal spécial qui y siégeait, pour détention d’armes et actes de franc-tireur, comme trois autres résistants, André Durox, Joseph Gautier et Pierre Hervé. Tous les quatre furent fusillés le 23 mai 1944, Jean Tréhin à 8 heures 33.
Sa condamnation à mort et son exécution ont fait l’objet d’un « Avis » publié dans Le Nouvelliste du Morbihan du 17 juin 1944 :

« AVIS

Après jugement des tribunaux de guerre allemands, les membres dont les noms suivent, appartenant à des groupements de résistance du département du Morbihan, ont été condamnés à mort pour détention d’armes interdites et actes de francs-tireurs :

1° Jolivet Alphonse, garçon-boucher à La Chapelle, né le 10-1-21, à La Chapelle ;

2° Le Gal Henri, ouvrier à La Chapelle, né le 7-5-18, à La Chapelle-Coudray ;

3° Caillot Gabriel, plâtrier à Quimperlé, né le 20-10-11, à Quily ;

4° Caillot Alexandre, facteur à Quily, né le 11-11-18, à Quily ;

5° Durox André, valet de ferme au Boissy, né le 5-1-24, au Boissy ;

6° Tréhin Jean, forestier à Locmaria en Landévant, né le 6-2-13, à Pluvigner ;

7° Gauthier Joseph, couvreur à Mohon, né le 19-7-14, à Bréhan-Loudéac ;

8° Hervé Pierre, valet de ferme à Mohon, né le 7-3-22, à Paris.

La condamnation a été exécutée par fusillade les 19 et 23 mai 1944 ».

Son décès ne fut officiellement reconnu que le 10 septembre 1947 par un jugement déclaratif de décès prononcé par le tribunal civil de Lorient et transcrit le 1er octobre 1947 en mairie de Saint-Pierre-Quiberon.

Jean Tréhin a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI.

À Saint-Pierre-Quiberon, son nom est inscrit sur le monument commémoratif du Fort Penthièvre.
Il figure aussi sur le monument aux morts de Landévant où une stèle fut élevée à sa mémoire en 1994, ainsi que sur le monument aux morts cantonal de Pluvigner et sur le monument d’Auray dédié aux FFI du 2e Bataillon du Morbihan.