GILQUIN André, Alexis

Par Didier BIGORGNE

Né le 23 août 1919 à Monthermé (Ardennes), mort le 24 avril 2011 à Bogny-sur-Meuse (Ardennes) ; instituteur, puis principal de collège ; syndicaliste enseignant ; maire de Monthermé (1977-1983).

Fils d’un gérant d’une épicerie coopérative et d’une employée de commerce, André Gilquin fréquenta l’école primaire, puis le cours complémentaire de Monthermé. Entré à l’Ecole normale d’instituteurs de Charleville en 1937, il revint à Monthermé en 1939 en qualité d’instituteur stagiaire. Il devint titulaire le 1er octobre 1940. Mobilisé cette même année, il rentra à Monthermé en 1942.

Le 1er septembre 1944, à Monthermé, André Gilquin épousa Hélène Marthe Galichet, institutrice de profession. De 1945 à 1949, les Gilquin partirent enseigner en Côte d’ivoire où naquirent leurs deux enfants (un garçon et une fille). De retour en France, André Gilquin enseigna dans la classe unique de Neuville d’Ay, de 1950 à 1953. Nommé en cours complémentaire de Maubert-Fontaine en 1953, il fut le directeur de 1957 à 1959. Ce fut ensuite le retour dans la vallée de la Meuse, à Château-Regnault où il prit la direction du collège de 1959 à 1966. Durement éprouvé par le décès accidentel de son fils en 1965, André Gilquin occupa le poste de chef des services administratifs à l’Inspection Académique des Ardennes de 1966 à 1970. Il finit sa carrière professionnelle en qualité de principal au collège de Monthermé et partit la retraite en 1974.

André Gilquin grandit dans l’immeuble de la coopérative ouvrière La Ménagère dont son père était le gérant. Il adhéra naturellement au Syndicat national des instituteurs. Du temps où il enseignait à Bingerville, il fut responsable de la section du SNI de Côte-d’Ivoire en 1947-1948. Membre de la FEN-CGT jusqu’en 1954, il fit partie de la tendance cégétiste, puis « Unité et Action » au sein de la section des Ardennes du SNI. Elu dans la circonscription de Vouziers (nouveau mode de scrutin par circonscription élaboré par la majorité autonome), il fut son représentant au comité syndical du 29 octobre 1951 au 18 juin 1953.

Homme de gauche (un temps sympathisant du Parti communiste) et défenseur acharné du service public, André Gilquin conduisit une liste d’union de la gauche à la victoire aux élections municipales des 14-21 mars 1977 et devint maire de Monthermé. Sous son seul mandat, il donna un nouvel élan à la ville avec de nombreuses réalisations : la construction du COSEC, l’achat du Modern’cinéma devenu aujourd’hui salle Jacques Brel, l’extension de l’école maternelle de la Longue Haie, la réalisation du réservoir d’eau du Haut du Terne, l’assainissement du quartier de la Longue Haie, l’achat du terrain et l’aménagement du camping de Phades. Il ne se représenta pas au scrutin de 1983, et retourna à son jardin et à ses fleurs.

André Gilquin et son épouse furent de nouveau éprouvés par le décès de leur fille. Passionné d’histoire, il écrivit des articles dans la revue du Centre de recherches et d’études sur l’histoire locale de Monthermé (CRELHOM). Il était veuf quand il mourut à la maison de retraite de Bogny-sur-Meuse. Il fut enterré civilement à Monthermé.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article192178, notice GILQUIN André, Alexis par Didier BIGORGNE, version mise en ligne le 10 mai 2017, dernière modification le 11 mai 2017.

Par Didier BIGORGNE

Sources : Le Curieux baraquin, supplément du n°27 de la lettre d’information à 1953.— Bulletin de la section ardennaise du Syndicat national des instituteurs, 1951 à 1953.— Presse locale.— Souvenirs manuscrits de l’intéressé— Notes de Jacques Girault.— Etat civil de Monthermé

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