MAIGRET Jean, Louis, Paul, Léon

Par Didier BIGORGNE

Né le 7 octobre 1919 à Pont-à-Mousson (Meurthe et Moselle), mort le 16 décembre 2006 à Carignan (Ardennes) ; ouvrier électricien, chef d’équipe, puis agent de maitrise ; syndicaliste et militant socialiste ; maire de Blagny (1965-1995).

Fils de Cyrille Ernest Maigret, entrepreneur de travaux publics, et de Marie Yvonne Chanet, modiste, Jean Maigret fit des études secondaires dans une institution religieuse de Longwy. A l’âge de dix-sept ans, il refusa de passer le baccalauréat pour poursuivre des études professionnelles. Le 12 décembre 1936, il était embauché à l’usine des Hauts-Fourneaux de la Chiers de Longwy. Il suivit les cours de l’école des maîtres ouvriers et réussit le C.A.P d’électricien. Il devint rapidement chef d’équipe, responsable du service électrique.

En mai 1940, Jean Maigret, qui devait être incorporé dans l’armée au mois d’octobre suivant, prit la route de l’exode et se réfugia en Ardèche. De retour à Longwy, il y épousa Simone Marie Bausch, sténo-dactylo, le 4 septembre 1942 ; de cette union naquirent trois enfants (deux garçons et une fille). A la Libération, Jean Maigret effectua finalement son service militaire dans un régiment de transmissions à Nancy.

Jean Maigret vint travailler à l’usine des Hauts-Fourneaux de la Chiers à Blagny, en qualité d’agent de maîtrise, au début des années 1950,. Membre de la Fédération Force ouvrière de la métallurgie, il devint délégué du personnel. Dans le même temps, il fut candidat à plusieurs reprises, sur la liste Force ouvrière aux élections pour la Caisse primaire de Sécurité sociale des Ardennes.

Jean Maigret adhéra au Parti socialiste SFIO. Conseiller municipal de Blagny depuis le 15 mars 1959, il conduisit la liste de son parti à la victoire lors du scrutin des 14-21 mars 1965 et devint maire de la localité. Reconduit dans sa fonction après chaque élection municipale, il exerça son mandat jusqu’en mars 1995. Pendant ces années, Jean Maigret représenta son parti aux élections pour le conseil général dans le canton de Carignan à dix-huit d’intervalle. Au scrutin des 8-15 mars 1970, il obtint 1230 voix sur 6693 inscrits et 4490 votants au premier tour, 2068 suffrages sur 5022 votants au scrutin de ballottage. Le 25 septembre 1988, il recueillit 1702 voix sur 7545 inscrits et 4630 votants.

Entre temps, Jean Maigret participa à la constitution du Parti socialiste des Ardennes. Au congrès départemental de l’unité qui se tint le 5 juin 1971 à Charleville-Mézières, il défendit une motion du congrès d’Epinay. Nommé membre de la commission exécutive provisoire, il fut reconduit dans son mandat le 9 janvier 1972. Il siégea à la commission exécutive du Parti socialiste des Ardennes jusqu’au 23 février 1975.

Licencié en 1978 de l’usine des Hauts-Fourneaux de la Chiers à Blagny, Jean Maigret fut confronté, en qualité de maire, à la fermeture de l’usine. A ce titre, il fit parti de la délégation d’élus ardennais qui fut reçue à l’Assemblée nationale, le 8 février 1979, dans le cadre de la lutte des sidérurgistes. Par la suite, il fut président d’honneur des anciens sidérurgistes.

Les obsèques religieuses de Jean Maigret, officier des Palmes académiques et chevalier de l’ordre national du Mérite, furent célébrées à Blagny.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article192378, notice MAIGRET Jean, Louis, Paul, Léon par Didier BIGORGNE, version mise en ligne le 18 mai 2017, dernière modification le 18 mai 2017.

Par Didier BIGORGNE

Sources : Arch. Dép. Ardennes 3M 7, 8 et 9. — Arch. de l’UD-Force ouvrière des Ardennes. — Le Réveil Ardennais, 1970 à 1975.— L’Ardennais, 20 décembre 2006. — Presse locale. — Renseignements fournis par Denis Maigret, fils de l’intéressé.

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