CHACORNAC Éloi, Félix, André

Métallurgiste, domicilié à Saint-Étienne (Loire), Éloi Chacornac militait à la JOC et fut l’un des responsables de la fédération jociste de cette ville jusqu’en 1932. La même année, il entre au secrétariat de l’Union départementale CFTC de la Loire. Il devint permanent de l’UD en 1936, vraisemblablement avec la fonction de secrétaire général. Il fut également délégué au congrès extraordinaire de la Fédération de la Métallurgie CFTC le 16 janvier 1937.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Éloi Chacornac, à l’instar des autres dirigeants de l’UD, fut un farouche opposant à la Charte du travail et participa à la résistance au sein du Mouvement ouvrier français (MOF, créé en 1942). En 1943, il intégra le secrétariat national de la Fédération de la Métallurgie.
À la Libération, comme bon nombre de responsables de la CFTC, il s’engagea au MRP et entra à la direction du journal La Dépêche, journal très proche de ce parti. Parallèlement, il conservait ses responsabilités syndicales, tant au niveau de l’UD-CFTC de la Loire que de la Fédération de la Métallurgie. Il représenta même la Loire au bureau confédéral de 1944 à 1947.
Alors que l’appartenance au MRP était bien tolérée au sein de la CFTC en 1944-1945, l’arrivée d’une nouvelle génération de militants, très critique sur l’évolution de ce parti, modifia la situation. En butte à l’opposition de plus en plus forte des jeunes responsables de l’UD, Éloi Chacornac finit par démissionner en 1947 de ses responsabilités syndicales, au profit de ses engagements professionnels et politiques.
Devenu rédacteur en chef de La Dépêche, il se présenta sans succès aux élections législatives du 20 mai 1952 dans la Haute-Loire, sous l’étiquette MRP.