COURANT Guillaume, Frédéric

Né le 21 octobre 1819 à Issoudun (Indre) ; comptable ; élu conseiller municipal d’Issoudun de 1848 à 1852 puis de 1871 à 1888 ; élu conseiller d’arrondissement en 1884 ; décédé le 3 janvier 1888 alors qu’il était adjoint au maire.

Domicilié 8 rue Daridan en 1874, il avait alors 56 ans, Etienne Courant fit l’objet d’une fiche individuelle de police où il était dit ami d’Alfred Leconte (qui sera élu député en 1876) et membre de la Marianne en 1848 ; fiche de police qui précisait que « son beau-père ETIENNE actuellement décédé était un des chefs de la Marianne ».
Frédéric Courant fut élu pour la première fois au conseil municipal d’Issoudun en août 1848, scrutin qui suivit les débuts de La Seconde République. Il ne fut pas réélu en septembre 1852 quand les conservateurs eurent repris l’initiative et la majorité au conseil municipal. En 1870, il ne figurait toujours pas au conseil municipal mais il y fut élu lors du scrutin d’avril-mai 1871, pendant la Commune de Paris ; un conseil municipal que la Préfecture qualifia de « radical et révolutionnaire en totalité ou presque ». Probablement à la suite de cette élection, Frédéric Courant fut, selon un rapport de police, « mis à la porte de chez Gaignault, imprimeur où il était comptable ». Gaignault était l’éditeur - imprimeur du journal L’Echo des Marchés du Centre et l’un des principaux chefs du parti royaliste.
Réélu au conseil municipal en 1874, il devint l’un des chefs du parti républicain en 1876 et contribua à ce titre à la victoire d’Alfred Leconte lors des élections législatives contre Dufour le député sortant royaliste. Dans le même temps, Frédéric Courant devint adjoint au maire Lecherbonnier. Pour protester contre la mise sous tutelle de la ville par la Préfecture Lecherbonnier démissionna en juillet 1877 ; Courant en fit de même une semaine plus tard.
Les élections partielles qui s’ensuivirent redonnèrent la victoire aux républicains (modérés, radicaux et républicains socialistes). Aux élections municipales de 1881, Frédéric Courant fut le mieux élu et retrouva son poste d’adjoint au maire ; ce qui sera également le cas en 1884. En 1882, il avait été élu, lors d’une élection partielle, conseiller d’arrondissement dans le canton d’Issoudun-nord. Frédéric Courant décéda en 1888 au moment où les dissensions entre républicains modérés et républicains socialistes tournaient à l’avantage des seconds sans qu’il fût permis de savoir de quel côté penchait celui qui, depuis 1848, avait été de tous les combats contre les tentatives de rétablissement d’un pouvoir royaliste ou impérial.
Né en 1919, Guillaume Frédéric Courant était fils d’Antoine, instituteur à Issoudun. L’acte de décès de Guillaume Courant portait les responsabilités qu’il avait alors : adjoint au maire, délégué cantonal, ancien administrateur des hospices et de la caisse d’épargne, président en exercice du conseil d’arrondissement qui regroupait les cantons d’Issoudun-nord, Issoudun-sud, Saint-Christophe-en-Bazelle et Vatan.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article192484, notice COURANT Guillaume, Frédéric , version mise en ligne le 23 mai 2017, dernière modification le 22 mai 2017.

SOURCES : Arch. Dép. Indre, surveillance policière et résultats électoraux.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable