DENIS Léon, Georges

Par Jean-Luc Labbé

Né le 14 décembre 1886 à Issoudun et décédé le 8 mai 1852 à Paris ; ouvrier mégissier ; membre de la Jeunesse antimilitariste (1906) ; syndicaliste CGT (1905-1920) ; acteur de théâtre amateur (1906-1914) ; élu socialiste puis communiste d’Issoudun (1920).

Fils d’un vigneron et d’une ouvrière de la confection (festonneuse), Léon DENIS s’engagea très jeune dans le mouvement syndical et politique de sa ville d’Issoudun. Ouvrier mégissier domicilié au hameau de Fontaine, il adhéra à 18 ans au syndicat CGT des cuirs et peaux mais ce fut surtout en tant que militant de la Jeunesse antimilitariste et de la Jeunesse syndicaliste qu’il fit l’objet d’une surveillance étroite de la police à cette époque de grande influence de l’anarcho-syndicalisme et du socialisme révolutionnaire. En témoigna cette fiche individuelle de police en 1907 : « membre actif de la section antimilitariste dissoute en 1906, a collaboré à la composition des pièces de théâtre ayant un caractère révolutionnaire à l’interprétation desquelles il a prêté son concours. A la retraite aux flambeaux jouée par la musique militaire le soir de la fête nationale de 1907, faisait partie d’un groupe chantant l’Internationale et d’où partirent des cris séditieux dont il est soupçonné d’être l’un des auteurs. Ces cris étaient : « A bas l’armée, A bas les assassins, A bas Clémenceau, Vive le 17ème ! ». Comme l’indiquait cette fiche, il se produisait également dans des pièces de théâtre social écrites et mises en scène par son frère aîné, Henri DENIS.
Si l’activité de ce groupe de jeunes syndicalistes, qui avait succédé à La Jeunesse anti-militariste en 1906, s’estompa vers 1908, Léon DENIS continua à son militantisme syndical CGT et, jusqu’à la veille de la Première guerre mondiale, poursuivit sa participation aux représentations du groupe théâtral qui se constitua en association en 1912 et dont il était membre fondateur et trésorier.
En 1919, il fut élu conseiller municipal socialiste d’Issoudun sur la liste du PS-SFIO. Dans le même temps, il était membre du conseil d’administration de l’Union syndicale des ouvriers des cuirs et peaux d’Issoudun. Militant communiste après le congrès de Tours de 1920, il a probablement dû quitter Issoudun dans les années qui suivirent et se maria à Compiègne le 30 janvier 1937 avec Marguerite Massou. Il décéda en région parisienne en mai 1952.
A la naissance de Léon Denis : sa mère Marie-Henriette Mérier, 23 ans, festonneuse, son père Edmond-François Denis, 28 ans vigneron domicilié rue Dardault à Issoudun. Témoins de la naissance : Victor Tillier cafetier de 30 ans (cousin de l’enfant) et François Bonnenfant, ex-employé de mairie de 68 ans.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article192559, notice DENIS Léon, Georges par Jean-Luc Labbé, version mise en ligne le 25 mai 2017, dernière modification le 24 mai 2017.

Par Jean-Luc Labbé

SOURCES : Arch. Dép. Indre. – Arch. UL-CGT Issoudun. – Journaux socialistes de l’Indre. – Etat civil d’Issoudun.

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