CHAILLOUX Auguste

Par Claude Pennetier

Né le 5 décembre 1889 à Neuvy-sur-Loire (Nièvre), mort le 9 février 1967 à Libourne (Gironde) ; mégissier-peaussier, tanneur ; conseiller municipal communiste de Villejuif (Seine, Val-de-Marne) ; volontaire en Espagne républicaine.

Fils d’un maçon et d’une ménagère, Auguste Chailloux habilla Gentilly, où il se maria en juillet 1917, et s’installa à Villejuif, lotissement Villa des Bruyères en 1926. Il était déjà membre du Parti communiste. De 1926 à 1929, il fut, avec G. Cantini*, un des dirigeants syndicaux et politiques locaux des Cuirs et Peaux. Chailloux dirigea le comité intersyndical de la CGTU, de 1929 à la réunification de novembre 1935, puis il siégea au comité intersyndical unifié. En 1936, il était secrétaire à la propagande du Comité d’action syndicale. Il dirigeait également le syndicat des lotis de la Villa des Bruyères. Il fut l’animateur des grèves de juin 1936 dans l’entreprise alimentaire Géo du Kremlin-Bicêtre et sur le chantier de construction des HBM de Villejuif.

Auguste Chailloux fut élu conseiller municipal communiste de Villejuif, en mai 1935, 6e sur la liste dirigée par Paul Vaillant-Couturier. Combattant des Brigades internationales en Espagne du 18 octobre 1936 au 1er septembre 1937 dans le groupe d’artillerie Agard de la 12e Brigade en qualité de commissaire politique, il adopta, avec son épouse, un enfant originaire de Santander, Marcelino Gaton, qui devint en 1965 conseiller municipal communiste de Villejuif. Le conseil de préfecture déchut Chailloux de son mandat le 29 février 1940, pour appartenance au Parti communiste.
Il fut arrêté le 31 juillet 1940, place de la mairie à Villejuif, alors qu’il distribuait des tracts en compagnie de Louis Lequy, Jacques Bonesio, Robert Anceaux, Alexis Daré, Léon Thibert et Ernest Delisle. Il était alors domicilié 12 villa des Bruyères.

À la Libération, Chailloux n’habitait plus Villejuif. Il figura cependant parmi les membres du conseil municipal provisoire selon l’arrêté préfectoral du 13 novembre 1944. Il divorça, en 1957, d’avec son épouse Gabrielle Chambellan (née à Paris le 17 août 1891) qui fut elle-même conseillère municipale communiste de Villejuif de 1945 à 1947.

Auguste Chailloux ne se manifesta plus à Villejuif après son divorce.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article19268, notice CHAILLOUX Auguste par Claude Pennetier, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 22 novembre 2022.

Par Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Dép. Seine, DM3 ; Versement 10 451/76/1. — Arch. Com. Villejuif. — Arch. PPo., BA 2446.— Arch. AVER. — S. Roujeau, L’Implantation du Parti communiste français à Villejuif pendant l’entre-deux-guerres, mémoire de maîtrise, Paris I, 1973. — Renseignements recueillis par C. Escoda. — Notice du DBMOF par Jean Maitron et Claude Pennetier. — Témoignage de Marcelino Gaton.— RGASPI : a-t-il un rapport avec Henri Chailloux dont un dossier personnel au Komintern figure sous la cote 495 270 4044 ?

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