MUTIN Jules

Fils de François Mutin, manouvrier, et de Berthe Anastasie Déchaud, sans profession, ouvrier d’Etat, deuxième d’une fratrie de six enfants, Jules Mutin quitta sa commune natale lors de son incorporation en novembre 1913. Il fut blessé au cours du conflit mondial en novembre 1914 et dut subir une amputation d’un pied. Réformé en mai 1917, il se retira à Gissey-sur-Ouche. L’année suivante, il vint sur Dijon pour une embauche à la manufacture des Tabacs. Engagé syndicalement, Jules Mutin fut fondateur du syndicat des Tabacs CGTU de Dijon en 1923 et élu secrétaire général à partir de juin 1928. Lors de la fusion intervenue le 19 juillet 1934 entre les syndicats CGTU et autonome, Jules Mutin devint secrétaire adjoint du syndicat unique des ouvriers et ouvrières de la manufacture des Tabacs de Dijon. Le secrétaire général étant Gérard Blanchard. Le syndicat unique qui déclara 246 adhérents avait son siège à la Bourse du travail de Dijon.

Militant communiste avant et après la guerre et résistant engagé au sein du Front national (F.N.) dès sa constitution dans le département, Jules Mutin subit une perquisition pour tentative de reconstitution du Parti communiste interdit depuis fin 1939. Dans une note du 9 août 1941 de la police judiciaire dirigée par le commissaire Marsac, il fut signalé comme individu communiste à surveiller. Il était domicilié au 8 ter rue Lenôtre à Dijon en août 1941. Il se maria avec Prudence Marie Berthe Leduc, cuisinière, le 10 juillet 1918 à Gissey-sur-Ouche.