DURET André, Émile

Par Daniel Grason, Jean-Louis Ponnavoy

Né le 26 novembre 1913 à Beaumont-sur-Oise (Seine-et-Oise, Val-d’Oise), exécuté sommairement le 16 août 1944 à Domont (Seine-et-Oise, Val-d’Oise) ; ouvrier en usine, chauffeur-livreur, gardien de la paix ; résistant des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).

André Duret
André Duret

André Duret était le fils d’Émile, Alexandre et de Marie Jeanne Perrin. Il alla à l’école primaire, obtint le CEP. Il effectua un an de service militaire au 23e Régiment d’Infanterie du 15 octobre 1934 au 14 octobre 1935. Il travailla une courte période en usine, puis exerça le métier de chauffeur-livreur dans des commerces d’alimentation : Caillet et Desnos au 145 boulevard de la Gare à Paris (XIIIe arr.), Félix-Potin 85 rue de l’Ourcq à Paris (XIXe arr.), Panier à Lion-sur-Mer (Calvados), Lahaye et Cie au 13 rue Lévis (XVIIe arr.), chez deux grainetiers Angonnet rue du Moutier à Aubervilliers (Seine, Seine-Saint-Denis) et Grison rue de Clermont à Persan (Seine-et-Oise, Val-d’Oise), ainsi que Potron des Forges de Persan.
Il épousa Hélène, Louisette, Marie, Clémentine Régnier, sténodactylo, le couple eut un enfant. La famille vivait 73 ter rue Lamarck à Paris (XVIIIe arr.). Il sollicita le 8 mars 1937 par courrier un emploi de gardien de la paix, il renouvela sa demande le 6 juin 1937. Il entra dans l’administration le 1er octobre 1937. Gardien de la paix stagiaire, il donna satisfaction, fut titularisé le 1er janvier 1939.
Il était gardien de la Paix au commissariat du IXe arrondissement de Paris. En congé de maladie, en convalescence chez ses beaux-parents, à l’Isle-Adam (Seine-Oise, Val-d’Oise), il se trouva dans l’impossibilité de rejoindre son poste et entra en contact avec les maquisards de Nerville (Seine-et-Oise) puis s’engagea dans les FFI de l’Isle-Adam. Il fut fait prisonnier au cours d’une mission le 15 août et fusillé le lendemain à 18h45 sur le chemin vicinal n° 1, à 60 mètres environ du lieu-dit "Les Quatre-Chênes", à Domont.
Il a été inhumé le 16 septembre 1944 au cimetière de L’Isle-Adam (Val-d’Oise).
Le chef de groupe des FFI, Remon Didier, attesta qu’André Duret « dans l’impossibilité de rejoindre son poste à la Préfecture aux environs du 15 août s’est offert spontanément de faire partie du groupe Franc. »
André Duret a été déclaré « Victime du devoir », il a été cité à l’Ordre de la Nation (JO du 20 décembre 1944), et décoré de la Légion d’Honneur (JO du 3 janvier 1945). Il fut reconnu « Mort pour la France » le 11 mai 1945.
Le couple Duret étaient parents d’un enfant de quatre ans.
Son nom figure sur la plaque commémorative du musée de la Police, à Paris (Ve arr.), sur la plaque commémorative de la mairie, à Paris (IXe arr.), sur la plaque commémorative 1939-1945, à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise), sur le livre d’Or, à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) et sur le monument commémoratif des fusillés du Carrefour des Quatre chênes, à Domont (Val-d’Oise).

DOMONT, CARREFOUR DES QUATRE-CHÊNES (12-16 AOUT 1944)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article192865, notice DURET André, Émile par Daniel Grason, Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 22 octobre 2018, dernière modification le 22 octobre 2018.

Par Daniel Grason, Jean-Louis Ponnavoy

André Duret
André Duret

SOURCES : Arch. PPo. KC 13. – Dossier AVCC Caen 21P 178068. – Christian Chevandier, Été 44. L’insurrection des policiers de Paris, Éd. Vendémiaire, 2014. – Maitron, monographie des lieux d’exécution : Domont, Carrefour des Quatre-Chênes (12-16 août 1944). – Mémorial Genweb.— État civil (acte de décès).

PHOTOGRAPHIE : Arch. PPo. KC 13.

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