DESPRÉS Louis

Dans le canton de Saint-Christophe en Bazelle, au nord-est du département de l’Indre en limite du Cher et à proximité de Vierzon et d’Issoudun, la commune d’Orville fit partie de ces communes rurales qui passèrent au rouge au début du XXème siècle.
Louis Després, revendiquant son appartenance au PSU, fut élu maire en 1908 de cette commune qui abritait alors à peine plus de 400 habitants et dont le maximum démographique avait été atteint dès les années 1870. Louis Després était un petit exploitant agricole domicilié dans le hameau de Champmartin où, en 1901 (il avait alors 33 ans), il vivait avec sa mère Marie. Célibataire, il avait hérité de son père décédé.
Au sein de ce conseil municipal de 10 membres, majoritairement PSU, Louis PIAT (né en 1861) fut élu adjoint au maire. Conseiller municipal sortant, il avait la caractéristique d’être un journalier, ouvrier agricole. Au recensement de 1901 il était domicilié dans le hameau de la Boutellerie avec sa femme Eugénie âgée de 30 ans, son fils de 10 ans. Louis Piat, qui travaillait chez le fermier Hervet, abritait également son père André âgé de 73 ans.
Dans ce conseil municipal de 1908 se trouvait aussi Henri RINGUET, journalier né en 1866, qui vivait au bourg d’Orville dans la maison familiale où le recensement de 1901 dénombrait quatre autres personnes : son père ouvrier agricole de 58 ans, sa mère Solange de 55 ans, son frère François journalier célibataire de 36 ans et sa sœur Louise 19 ans sans profession déclarée. Signe de la pauvreté de cette cellule familiale, Henri Ringuet n’était assujetti à aucune des quatre taxes municipales.
Si le conseil municipal de 1908, avec 7 travailleurs agricoles sur 10 élus, reflétait bien la sociologie de la commune, la domination politique des journaliers sur les propriétaires était donc manifeste et les deux-tiers du conseil adhéraient au PSU. Cette situation se trouva confirmée en 1912. Louis Després fut réélu maire en 1919 et le journalier Henri Ringuet devint adjoint.