BENINGER Marcel

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 18 février 1903 à Dijon (Côte-d’Or), exécuté sommairement le 19 août 1944 à Savigny-le-Sec (Côte-d’Or) ; électricien ; résistant individuel.

Marcel Beninger était le fils de Jean Michel, journaliste, âgé de 43 ans et d’Élisabeth Brauneissen, ouvrière, âgée de 41 ans. Il se maria le 2 avril 1925 à Dijon avec Sylvaine Anne Jeanne Barbier et en secondes noces le 30 mai 1942 avec Germaine Suzanne Brône. Il fut électricien dans un journal.

Marcel Beninger n’appartint pas à un groupe de Résistance mais il fut opposé au régime nazi et ne s’en cacha pas. Dénoncé par une fille de salle d’un café dijonnais devant laquelle il se vanta de la mort de l’amant de cette dernière, le milicien Berthon exécuté par la Résistance à Nantua (Ain), il fut arrêté par la Gestapo de Dijon et emprisonné rue Docteur-Chaussier, au siège de celle-ci. Il fut extrait de sa cellule le 19 août 1944 à 9h00 du matin avec Yves Barbier, Claude Leguyader et Jean Rochet. Les quatre prisonniers qui avaient été condamnés à mort par le SS Obersturmbannfüherr Willy Hülf, kommandeur de la SIPO de Dijon furent embarqués à bord de deux tractions avant Citroën, liés deux à deux par des menottes et encadrés par huit agents de la Gestapo, de nationalité allemande, tchécoslovaque et française sous les ordres du lieutenant Pfeiffer. Marcel Beninger fut attaché avec Yves Barbier, dans la voiture du lieutenant Pfeiffer. Les voitures prirent la route d’Is-sur-Tille et après plusieurs kilomètres s’arrêtèrent en bordure du bois de Norges, à Savigny-le-Sec. Les prisonniers furent poussés dans les taillis et abattus de plusieurs balles de pistolet dans la nuque. Une heure plus tard des paysans découvrirent les corps des suppliciés. Jean Rochet, grièvement blessé mais encore vivant fut chargé sur un tombereau de paille et emmené à la ferme Frochot pour être soigné et survivra. Les trois autres dont Marcel Beninger, qui avaient été ensevelis sur place furent exhumés quelques jours plus tard et inhumés clandestinement au cimetière de Savigny-le-Sec.

Il est inhumé dans le carré des fusillés, au cimetière des Péjoces à Dijon.

Il obtint la mention "Mort pour la France" le 2 novembre 1945.

Son nom figure sur la stèle commémorative du bois de Norges, à Savigny-le-Sec (Côte-d’Or).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article192980, notice BENINGER Marcel par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 6 juin 2017, dernière modification le 18 août 2020.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : Gilles Hennequin, Résistance en Côte-d’Or, tome 1 page 73.— Coupures de presse journal, Le Bien Public, Dijon de 1994 à 2007, dont un article de Gilles Hennequin du 22 août 2004.— Mémorial Genweb.— État civil.

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