MALAGUISE Pierre

Il était né aux Ribières, sur la commune de Saint-Paul, proche de Saint-Léonard-de-Noblat et était le fils de Louis Malaguise, âgé de 40 ans à sa naissance et de Jeanne Audoin, âgée de 38 ans, tous deux cultivateurs aux Ribières. Ouvrier agricole, il fut mobilisé en septembre 1917 au 41ème régiment d’artillerie. Il fit la fin de la campagne de France dans l’artillerie passant en avril 1918 au 21ème régiment d’artillerie de campagne. Démobilisé le 19 août 1919, titulaire de la médaille de la Victoire, il se maria le 20 septembre 1919 à Saint-Léonard-de-Noblat avec Louise Neuvialle. Ils eurent huit enfants. Un temps employé comme ouvrier agricole à Saint-Denis-des-Murs, autre commune proche de Saint-Léonard-de-Noblat, il était à l’été 1944 fermier au hameau de la Bussière, sur la commune de Saint-Léonard, ensemble de trois fermes proches de la route nationale 141 Limoges – Clermont-Ferrand, la ferme tenue par la famille Malaguise étant la plus proche de la route nationale.
Après le débarquement du 6 juin 1944, la division SS Das Reich, reçut l’ordre de remonter vers le nord et au passage de réprimer les insurrections de la Résistance limousine. Le 8 juin 1944, dans la journée, le 3ème bataillon du régiment Der Führer se dirigea vers Saint Léonard de Noblat (Haute-Vienne), où il parvint le 8 au soir, pour le lendemain poursuivre sa route vers Guéret libérée par la Résistance, afin de boucler la ville par le sud. Le 9 juin au matin, le bataillon reprit sa progression vers Guéret où il parvint en fin d’après-midi, après avoir perpétré un massacre au lieu-dit Combeauvert (commune de Janaillat, Creuse). La plus grande partie du bataillon SS, commandé par le SS-Sturmbannführer Helmut Kämpfe, revint le soir même par le même itinéraire, rappelée par le général de la division, Lammerding, pour se préparer au départ vers la Normandie. Vers 20 h. le commandant Kämpfe, parti seul en voiture à l’avant de son bataillon, fut fait prisonnier quelques kilomètres avant Saint-Léonard-de-Noblat dans une embuscade tendue par les résistants de Haute-Vienne (AS et FTP). L’arrivée des troupes allemandes un peu plus tard déclencha aussitôt des fouilles et perquisitions dans tout le secteur, à commencer par les trois fermes de la Bussière proches du lieu de l’embuscade. Pierre Malaguise fut emmené avec l’un de ses voisins Antoine Just. Conduits au bord de la route nationale, ils furent interrogés, torturés et exécutés dans la nuit du 9 au 10 juin 1944. Leurs corps ne furent découverts que le lendemain au petit matin.
Pierre Malaguise obtint la mention mort pour la France et son nom figure sur le monument aux morts de Saint-Léonard-de-Noblat. Il figure également avec celui d’Antoine Just sur une stèle commémorative dressée sur le lieu de leur décès à la sortie de Saint-Léonard-de-Noblat, sur la route de Clermont-Ferrand.