CHARRIN Lucien, Louis

Par Jean-Sébastien Chorin

Né le 24 mars 1923 à Saint-Maurice-l’Exil (Isère), exécuté sommairement le 12 juillet 1944 à Genas (Isère, Rhône) ; ouvrier ; militant du Parti communiste français ; résistant de l’Armée secrète, homologué Forces françaises de l’Intérieur et interné résistant (DIR).

Lucien Charrin était le fils de Louis Charrin et de Thérèse Thomas. Il était célibataire, ouvrier et demeurait à Saint-Maurice-l’Exil (Isère). Il fut militant du Parti communiste français.
Lucien Charrin s’engagea dans la Résistance et rejoignit les rangs du secteur 6 de l’AS-Rhône.
Ses services sont homologués à partir du 1er janvier 1944.
Le 11 mai 1944, il fut arrêté par la Gestapo après avoir été victime d’une dénonciation anonyme et fut incarcéré à la prison de Montluc (Lyon, Rhône).
Le 12 juillet 1944, Lucien Charrin fut extrait de Montluc avec vingt-et-un autres détenus. Les vingt-deux prisonniers furent conduits à Genas (Isère, Rhône) dans un camion escorté par deux voitures noires. Ils arrivèrent vers 19 heures au lieu-dit Bouvaret. Des soldats allemands les firent descendre du camion et tirèrent plusieurs rafales de mitraillettes, fauchant vingt hommes. Les deux derniers détenus tentèrent de s’enfuir en traversant une haie et furent également exécutés. Les Allemands abandonnèrent les cadavres sur place et repartirent en direction de Lyon. Les victimes furent inhumées au cimetière de Genas.
Le corps de Lucien Charrin, auquel fut attribué le numéro 13, fut décrit comme suit : cheveux châtains foncés, « Blouson en cuir à fermeture éclair, chemisette bleue, pantalon de coutil bleu, chaussettes marron, chaussures montantes marron », « chemise sans col kaki ». Aucune pièce d’identité ne fut trouvée sur lui. Il fut identifié le 7 octobre 1944 par sa sœur Louise Charrin à qui l’on restitua des prélèvements de vêtements et « une chevalière gravée L.C. (pièce de 2 frs.) » appartenant à Lucien Charrin.
Le 6 novembre 1944, le tribunal civil de Vienne (Isère) ordonna la rectification de l’acte de décès n° 32 pour l’attribuer à Lucien Charrin.
Lucien Charrin obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué résistant, membre des forces françaises de l’Intérieur (FFI). Il obtint le titre d’interné résistant (DIR).
Il obtint la Médaille de la Résistance à titre posthume par décret du 12 juillet 1963 paru au JO du 29 juillet 1963.
Son nom est gravé sur le monument commémoratif situé chemin des Fusillés à Genas et sur le monument aux morts de Saint-Maurice-l’Exil.



Voir la monographie du lieu d’exécution

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article193037, notice CHARRIN Lucien, Louis par Jean-Sébastien Chorin, version mise en ligne le 7 juin 2017, dernière modification le 3 décembre 2021.

Par Jean-Sébastien Chorin

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 435 356 (nc). — SHD, Vincennes, GR 16 P 122161 (nc) ; GR 19 P 69/17. — Arch. Dép. Rhône, 3808W483, 3460W2, 3335W22, 3335W14, 3460W4. — Bruno Permezel, Victimes de l’Occupation à Lyon et alentour, 81 monuments, 11 parcours, 2001. — Mémorial Genweb. — Mémoire des hommes. — État civil.

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