DAUBY Georges

Par Bernard Pommaret, Dominique Tantin, Michel Thébault

Né le 1er septembre 1923 à Magnac-Laval (Haute-Vienne), exécuté sommairement le 10 août 1944 à Magnac-Laval ; étudiant ; résistant au sein de l’Organisation de résistance de l’Armée (ORA).

Georges Dauby
Georges Dauby
Crédit : René Cosson

Georges Dauby était le fils de Léonard, André Dauby (né le 16 mars 1892 à Magnac-Laval) négociant et de Marie Augustine Pajot (née le 26 septembre 1900 à Magnac-Laval). Son père s’engagea dans l’armée pour trois ans en juillet 1913, promu caporal en février 1914 puis sergent le 2 août 1914. Il participa aux combats de la première guerre mondiale, blessé par éclat d’obus en mars 1916 puis réformé pour des séquelles et un handicap à la marche. Ses parents se marièrent le 19 juin 1920 à Magnac-Laval. Georges fut leur fils aîné avant René, né en 1925. Dans les années 20 - 30 la famille vivait route du Tanier à Magnac-Laval, où André Dauby exerçait la profession de négociant en vins en gros et entrepreneur de battage.

En 1944, étudiant à Limoges, Georges Dauby travaillait pendant les vacances à la Préfecture de la Haute-Vienne et en profitait pour procurer des papiers et des tickets de rationnement aux résistants. Il s’était engagé dans la résistance auprès de l’ORA.

Au début du mois d’août 1944, les autorités militaires allemandes envoyèrent dans le nord de la Haute-Vienne, des forces armées dans le but de « nettoyer » la zone des maquis qui s’y étaient installés et développés. Connu sous le nom de groupement Ottenbacher (du nom du général le commandant), celui-ci comprenait le 719ème bataillon du 15ème régiment de grenadiers de réserve venant de Clermont-Ferrand et deux compagnies du 19ème régiment de police SS en garnison à Limoges aidés de miliciens. La répression dans le secteur s’exerça du 3 août et jusqu’au 10 août. Le Procureur de la République de Limoges indique dans son rapport du 6 décembre 1944 (AD 87 op. cit.), que Georges Dauby se trouvant à Magnac-Laval fut, le 10 août 1944, « interpellé en français par des gens qu’il ne voyait pas. Croyant avoir à faire (sic) à un groupe du maquis, il se dirigea vers l’endroit d’où venaient les appels, lorsque brusquement il se trouva en présence d’une trentaine d’Allemands. Le sieur Dauby chercha à s’enfuir mais les Allemands ouvraient le feu sur lui et le blessaient. Malgré ses blessures, il continua de s’enfuir mais il était rejoint par les Allemands et achevé sur place… ».

André Dauby, le père de Georges, fit élever une stèle à la mémoire de son fils près du lieu de son exécution. Son nom est également inscrit sur la stèle de la Croix des martyrs avec ceux des 16 otages abattus à cet endroit par la Milice le 8 juillet 1944 et les patronymes des 5 résistants morts en action le 10 août suivant au lieu-dit La Brousse, à quelques kilomètres en direction de Bellac.

Voir Droux, La Croix-des-Martyrs (8 juillet et 10 août 1944)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article193066, notice DAUBY Georges par Bernard Pommaret, Dominique Tantin, Michel Thébault, version mise en ligne le 8 juin 2017, dernière modification le 19 janvier 2022.

Par Bernard Pommaret, Dominique Tantin, Michel Thébault

Georges Dauby
Georges Dauby
Crédit : René Cosson
Stèle commémorative dans le bois de Magnac-Laval 1
Stèle commémorative dans le bois de Magnac-Laval 1
Crédit : G. Cosson
Stèle commémorative dans le bois de Magnac-Laval 2
Stèle commémorative dans le bois de Magnac-Laval 2
Crédit : G. Cosson

SOURCES : IP 1387 0698. — Arch. Dép. Haute-Vienne 989 W 387 — ADIRP 87. — ODAC 87. — La Liberté du Centre (6 août 1945). — Informations et photographies communiquées par M. Cosson, cousin de Georges Dauby, janvier 2018.

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