DUTHEIL Léon, Sylvain, Marcel

Fils de Jean Sylvain Dutheil, cultivateur, et de Marie Imbert, son épouse, Léon Dutheil effectua son service militaire de 1920 à 1922, en partie en occupation en Rhénanie. Libéré de ses obligations militaires, il résida quelques années en Gironde (Libourne) et en Charente -Maritime (Royan) avant de revenir s’établir à Droux.
A la Libération, il fut reconnu Interné-Résistant, mais nous manquons d’information sur cet engagement.
A partir du 4 juillet 1944, des FTPF investirent Magnac-Laval dont la caserne était devenue un hôpital militaire allemand. Le 6, la garnison déposa les armes. Les hommes de la 2414e compagnie FTP procédèrent durant ces journées à une épuration extra judiciaire d’une grande brutalité accompagnée de spoliations. Les victimes, douze personnes au total, furent des notables, des hommes et des femmes accusés d’être hostiles à la Résistance.
Le 8 juillet des Allemands et des miliciens venus de Limoges réoccupèrent la ville et se livrèrent à des représailles. Léon Dutheil fut arrêté le 8 juillet 1944 avec 20 autres otages par des miliciens à Magnac-Laval sur les indications des agents français de la Sipo-SD.
Au cours de leur transfert à Limoges dans la soirée du même jour, 16 otages, dont Léon Dutheil, furent massacrés sur ordre du chef milicien Jean Chardenot au lieu-dit la Croix-du-Curé, aujourd’hui la Croix-des-Martyrs, sur la commune de Droux.
Son nom est inscrit sur la stèle commémorative érigée sur le lieu du massacre.
Il fut reconnu Interné résistant et la médaille de la Résistance lui fut décernée à titre posthume par décret en date du 17 janvier 1962.

Voir Droux, La Croix-des-Martyrs (8 juillet et 10 août 1944)