MESTROP Joseph

En mai 1910 fut créé le Syndicat des ouvriers bûcherons et agricoles de Pruniers, Bommiers et Saint-Aubin, syndicat dont Perrot Pierre assura l’animation ( Villages du département de l’Indre à proximité de la forêt de Chœurs, à cheval sur les départements de l’Indre et du Cher).
En 1911, ce syndicat se divisa en deux secteurs géographiques, Pruniers d’une part et Saint-Aubin-Bommiers d’autre part auxquelles s’ajoutèrent les communes de Condé et Meunet-Planches. Joseph Mestrop devint président de ce second syndicat bûcheron qui revendiqua alors 80 adhérents. Le préambule des statuts du syndicat rédigés par Joseph Mestrop avec l’aide de la Fédération bûcheronne était très engagé politiquement : « De la simple observation des faits économiques, il ressort que deux classes bien distinctes et irréconciliables sont en présence … Pour les travailleurs il est un devoir impérieux de s’affranchir du joug capitaliste qui les opprime … Le but principal du syndicat est d’arriver à la suppression du salariat, afin d’organiser le travail libre, affranchi de toute exploitation capitaliste, par la socialisation des moyens de production. C’est-à-dire de réaliser la devise communiste : de chacun suivant ses forces et à chacun suivant ses besoins ». En 1913 Joseph Mestrop était toujours président de ce Syndicat des ouvriers bûcherons et agricoles de Saint-Aubin, Condé et Meunet-Planches, syndicat qui sembla cesser toute activité lors du déclenchement de la 1ère guerre. En septembre 1914, un congrès régional des syndicats bûcherons aurait dû se tenir à la Bourse du travail CGT de Châteauroux : il fut annulé.
Joseph Mestrop reprit son activité syndicale après la guerre et fut élu conseiller municipal (PSU-SFIO) dans son village de Saint-Aubin lors des élections municipales de novembre 1919.