NAUDET Paul

Fils d’Antoine, journalier domicilié dans le hameau de Chinault (quartier d’Issoudun) et d’Anne Pénichault qui déclarait la profession de ménagère, Paul Naudet était présent à l’assemblée générale du 28 avril 1895 au cours de laquelle une soixantaine d’ouvriers issoldunois créèrent la Chambre syndicale des ouvriers en bâtiment et parties similaires d’Issoudun, Indre.

Un bureau de trois membres fut élu et des délégués de chacune des corporations (maçons, couvreurs, menuisiers etc.) virent compléter le conseil d’administration au sein duquel Paul Naudet représentait les charpentiers.

Suite à la démission d’Albert Birtègue de la présidence de ce syndicat, une assemblée générale fut organisée le 2 mai 1897 et Paul Naudet fut élu président avec douze voix contre cinq à Jourdrin. De courte durée, sa présidence prit fin lors d’une nouvelle assemblée générale le 12 décembre de la même année au cours de laquelle Jourdrin s’imposa.

En ce même mois de mai 1897, Paul Naudet était membre de la commission de contrôle de la Caisse de secours contre le chômage mise en place par l’Union des syndicats d’Issoudun avec le soutien financier de la municipalité ouvrière qui venait d’être élue l’année précédente. Paul Naudet avait alors 24 ans et son nom ne figura plus dans les bureaux syndicaux des années suivantes.

On le retrouve en juillet 1918, patron d’une entreprises de charpentes sise 62-64 rue Baudricourt à Paris 13e. Sans doute sollicité par le député socialiste Ernest Lafont, il embaucha Vassili Gambachidzé dans sa succursale de Lyon, sise 49, rue des Tables-Claudiennes, pour lui permettre de quitter un camp d’internement pour étrangers suspects.