DEVAUX-DAUBOURG Emile

Fils d’un journalier agricole vigneron, Emile Devaux fit un apprentissage pour devenir ouvrier mécanicien et/ou serrurier. Il se maria en 1880, il avait alors 23 ans, avec Jeanne Daubourg, ouvrière couturière et fille de vigneron. En octobre 1882, lors de la création de l’Issoldunoise, « association collective d’alimentation et de consommation » où se retrouvaient les militants socialistes blanquistes, Emile Devaux-Daubourg fut élu au Conseil d’administration présidé par Jean-Félix Fénon. Plusieurs hommes Daubourg, vignerons de la famille de sa femme, étaient dans le même temps militants et délégués des « Comités démocratiques » mis en place dans les principaux quartiers populaires de la ville par les socialistes blanquistes.
Alors que son frère [Jules Devaux], comme lui militant socialiste blanquiste en 1882, entra au conseil municipal d’Issoudun en 1896 avant de devenir un socialiste autonome en 1900, Emile Devaux restait un socialiste révolutionnaire. Quand son frère Jules sortit du conseil municipal, Emile Devaux y fit son entrée en 1904 comme tous les candidats de la liste conduite par Jacques Dufour au nom de l’Union Socialiste Révolutionnaire, alliance des blanquistes et des guesdistes. Emile Devaux devint un militant issoldunois du PSU-SFIO en 1905 et fut candidat sur la liste conduite par Jacques Dufour en 1908 et 1912. Alors que la droite était devenue majoritaire, il siégea dans l’opposition municipale avec 8 autres socialistes (sur 27) de 1908 à 1919.
Emile Devaux fut réélu conseiller municipal en novembre 1919 sur la liste du PS-SFIO qui emporta les 27 sièges à Issoudun. Probablement devenu communiste en 1920, il fut candidat en 1925 sur la liste du député socialiste Héliès. Il ne fut pas réélu puisque la liste majoritaire fut celle du maire sortant et socialiste autonome Jamet. L’ouvrier Emile Devaux avait été élu conseiller municipal d’Issoudun pendant 21 ans, dont 8 dans la majorité municipale.
Etat civil : Emile Devaux était le fils de Claude Devaux (né en 1830, journalier à la naissance de son fils en 1855 et vigneron lors du mariage de son fils en 1880) et de Marguerite Plot (née en 1835, le couple était domicilié rue des Fossés de Villatte) ; témoin de la naissance de Jules Devaux : Jean Barbou tonnelier de 68 ans. Emile Devaux (serrurier de 23 ans), s’était marié à Jeanne Daubourg (couturière de 24 ans, fille du vigneron Pierre Daubourg né en 1824) le 9 novembre 1880 ; les témoins du mariage : François Devaux grand-père rentier de 78 ans (propriétaire vigneron retraité), Pierre Abrioux vigneron de 50 ans oncle du marié, Louis Rocher cousin de l’épouse vigneron âgé de 50 ans, André Daubourg oncle de l’épouse vigneron de 54 ans. Emile Devaux et Marguerite eurent plusieurs enfants dont Marie Augustine (née le 6 août 1881 Grande Rue Saint-Paterne, qui se mariera en 1902 avec Auguste Bonjean ; les témoins de sa naissance Joseph Chaumeil fabricant de plâtre de 58 ans et Frédéric Morin teinturier de 57 ans) et Marguerite Emilie (née le 15 mars 1886 rue Garibaldi avec comme témoins de sa naissance Pierre Piat, tailleur de pierre de 40 ans, et Emile Pinoteau, ouvrier mécanicien de 27 ans. A la naissance de cette fille (qui se maria en avril 1909 avec Jules Meunier), Jules Devaux se déclarait alors ouvrier mécanicien.