JOLY-BURET Claude

En 1883, Claude Joly était l’un des « délégués des comités démocratiques » d’Issoudun, appellation sous le couvert duquel se retrouvait les militants socialistes d’inspiration blanquiste. Lors de la constitution du comité de son quartier (Chinault), Joly avait recueilli 55 voix sur 112 exprimés. Son père, dit « Joly (père) » dans le compte rendu du journal L’Eclaireur du Berry de décembre 1883, avait également été élu dans ce comité démocratique dont Jean-Félix Fénon était l’initiateur.
Elu conseiller municipal pour la première fois en 1881, il se présenta en 1884 sur la liste des socialistes blanquistes qui tentèrent sans succès de prendre la majorité aux républicains modérès. Réélu en 1892 et 1896, Claude Joly démissionna au mois d’août 1898 avec six autres conseillers municipaux (sur 27) pour protester contre le cumul des mandats dont faisait preuve le maire Jacques Dufour, conseiller général depuis 1889 et député depuis le mois de mai 1898. Ces démissions entrainèrent une élection partielle à l’issue de laquelle furent élus des militants socialistes dont une moitié d’ouvriers mégissiers et plusieurs vignerons. Le geste des démissionnaires aura malgré tout des effets puisque le maire Jacques Dufour, un an plus tard, rendait son écharpe de maire et fit élire son 1er adjoint à sa place. La démission de Claude Joly préfigurait la division des socialistes, (socialistes révolutionnaires, d’une part, et républicains socialistes autonomes d’autre part), qui se cristallisera en 1900.