SMIÉTANSKI Marcel

Par Gérard Larue

Né le 25 avril 1886 à Pionki arrondissement de Radom région de Mazovie (Pologne) ; ouvrier métallurgiste ; militant communiste de Stains (Seine, Seine-Saint-Denis) ; déporté politique à Buchenwald (Allemagne).

De nationalité polonaise, il était veuf et avait cinq enfants. Entré en France le 14 mars 1929, il avait souscrit une demande de naturalisation au mois de mai 1939 qui demeura sans suite. Il ne savait ni lire ni écrire et parlait mal la langue française. Il fut toutefois, selon sa fille Génowefa, inscrit au Parti communiste avant sa dissolution.
Toute la famille Smiétanski était domiciliée 295 bis route de Gonesse (avenue de Stalingrad) les uns avec le père locataire du pavillon, les autres (notamment Génowefa épouse Bar) dans deux petites maisons louées séparément dans le voisinage immédiat du pavillon.
Marcel Smiétanski travaillait avant les hostilités aux établissements Montefiore, Fonderie de Bronze, située 6 rue de la Briche à Saint-Denis (Seine, Seine-Saint-Denis) où il fut employé en qualité de frappeur, du 17 octobre 1930 au 11 juin 1940. Il se loua ensuite chez un jardinier de Garges-lès-Gonesse (Seine-et-Oise, Val d’Oise).
Le 23 mai 1941, il fut arrêté par les policiers du commissariat de Saint-Denis (Seine, Seine-Saint-Denis) avec son fils Zymond et sa fille Génowefa chez laquelle furent trouvés une imprimerie clandestine et de nombreux tracts du Parti communiste clandestin. Il ne put nier avoir eu connaissance de l’activité interdite de sa fille, du fait que les fils électriques actionnant la ronéo étaient branchés sur son propre compteur.
Condamné ainsi que son fils et sa fille, pour infraction au décret du 26 septembre 1939, relaxé de la prison de la Santé le 4 août 1941, interné administrativement à la caserne des Tourelles puis à Clairvaux (Aube) et enfin à Chalons-sur Marne (Châlons-en-Champagne) dans la Marne. Transféré à Compiègne d’où il fut déporté le 12 mai 1944 au camp de concentration de Buchenwald (Allemagne), il reçut le matricule 51336. Son convoi était composé de 2073 hommes parmi lesquels 1142 rentrèrent.
Marcel Smiétanski fut libéré le 11 avril 1945. Rapatrié le 1e mai, il retrouva 72 rue Jean- Jaurès à Stains, ses enfants Zymond et Génowefa, eux-mêmes de retour de déportation.
Il fut homologué au titre de la Résistance Intérieure Française au grade de soldat.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article193635, notice SMIÉTANSKI Marcel par Gérard Larue, version mise en ligne le 3 juillet 2017, dernière modification le 3 juillet 2017.

Par Gérard Larue

SOURCES : Arch. AN Z/4/14. – Arch. PPo. 1 W 69. – Bureau résistance SHD, Caen 16 P 551543.

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