SMIÉTANSKI Zymond (Edmond)

De nationalité polonaise, fils de Marcel Smiétanski, il était célibataire et demeurait avec son père et ses quatre sœurs dans un pavillon situé 295 bis route de Gonesse (avenue Stalingrad) à Stains (Seine ; Seine-Saint-Denis). Entré en France en 1930, il fit une demande de naturalisation en 1938 qui demeura sans résultat. Engagé au début de la guerre dans les troupes étrangères, il fut affecté au 151ème groupe de Travailleurs Étrangers (T.E.) à Rians (Var).
Du 24 mai au 22 décembre 1940, il travailla en qualité d’ébarbeur aux usines Montefiore, fonderie de bronze, 6 rue de la Briche à Saint-Denis (Seine, Seine-Saint-Denis), puis il fut employé comme homme de peine chez monsieur Ginestet, charbonnier à Garges-lès-Gonesse (Seine et Oise, Val d’Oise).
Arrêté le 23 mai 1941 par les policiers du commissariat de Saint-Denis (Seine, Seine-Saint-Denis), en même temps que son père Marcel et sa sœur Génowefa Smiétanska épouse Bar pour activité en faveur de l’ex-Parti communiste (affaire Bergogne), Il fut condamné à 4 mois de prison par la 14ème Chambre le 4 août 1941, puis en appel à 2 ans de prison et 100 francs d’amende.
Successivement emprisonné à la Santé, Fresnes et Clairvaux (Aube), puis Compiègne (Oise), il fut déporté vers Buchenwald le 2 septembre 1943 dans un convoi composé de 947 hommes parmi lesquels 417 rentèrent. Il y reçut le matricule 20759.
La libération du camp eut lieu le 11 avril 1945, les détenus organisés dans un Comité militaire clandestin arrêtaient cent vingt-cinq SS et prenaient possession du camp. Zymond Smiétanski fit partie de cette Brigade française d’action libératrice, il a été homologué à ce titre.
Rapatrié le 31 mai suivant à Stains, il s’installa 72 rue Jean-Jaurès. Il fut homologué au titre de la Résistance Intérieure Française au grade de soldat.