LINIEZ Louis et Pierre

LINIEZ François, vigneron (ouvrier agricole) né vers 1820, était marié à Anne Roux. En 1874, la police disait de lui qu’il avait « la même réputation » que son fils Louis qualifié de radical « pur-sang ». En 1850 il était domicilié Place de La Croix de Pierre puis en 1878 rue du Bât-Le-Tan.
François avait eu (au moins) deux fils qui participèrent à la structuration du mouvement ouvrier à Issoudun à partir de 1882.
LINIEZ Louis, ouvrier maçon, né le 21 janvier 1852 rue de La Croix de Pierre, marié à 27 ans en 1878 à Louise Etave, jeune fille de 17 ans, fille de vigneron. Louis Liniez fit l’objet d’un signalement par la police en février 1876 : « Le nommé Liniez-Etave est un individu qui a beaucoup d’influence auprès des ouvriers. Il est radical pur-sang, c’est-à-dire capable de se mettre à la tête d’une vindicte en cas de révolution. La famille ne jouit pas d’une bonne réputation. Le père a la même réputation que lui. Il n’a jamais été condamné. Liniez est un ouvrier maçon ».
LINIEZ Pierre, ouvrier maçon, né le 26 novembre 1850 rue de La Croix de Pierre. En 1883, Pierre Liniez fut élu au « Comité démocratique » de son quartier du « bas des faubourgs du canton nord » (quartier ouvrier du Bât-le-Tan) ; comité animé par les militants socialistes blanquistes.
En octobre 1882, les deux frères Liniez, Louis et Pierre, avaient été élu au conseil d’administration de « L’Issoldunoise, association collective d’alimentation ». Il s’agissait de la première organisation socialiste blanquiste créée à Issoudun par Jean-Félix Fénon. Avec les frères Liniez se manifestait publiquement une prise de responsabilités d’ouvriers.