CHANDERNAGOR André

Par Gilles Morin

Né le 19 septembre 1921 à Civray (Vienne) ; conseiller d’État ; militant et élu socialiste de la Creuse, secrétaire de la Fédération socialiste de la Creuse ; membre des directions nationales de la SFIO puis du PS (1963-1979) ; maire rural (1953-1983), conseiller général de Bourganeuf (1961-1983), député (1958-1981), président du conseil général de la Creuse (1971-1983), président du conseil régional du Limousin et du Comité départemental d’expansion économique ; président de la Cour des comptes (1983-1990).

André Chandernagor
André Chandernagor
Assemblée nationale, Notices et portraits.

André Chandernagor descendait d’un aïeul sang-mêlé, né à l’île Bourbon en 1742, probable esclave affranchi, installé dans le Poitou comme cuisinier dans un château, puis comme traiteur à Civray où demeura désormais la famille. Ses enfants et petits-enfants furent successivement charron, chaisier, acteur. Le grand-père paternel acquit une certaine aisance comme coutellier, et son père poursuivit dans cette voie comme coutellier-quincallier. Il épousa Betaie Barbaud, fille d’un teinturier, qui avait poursuivi ses études au niveau du Brevet supérieur.

André Chandernagor suivit l’enseignement de l’école communale. Il y fut premier du canton au certificat d’études primaires, puis poursuivit au collège de Civray où il collectionna les prix d’excellence. Après avoir obtenu une mention bien au baccalauréat, il s’inscrivit à la classe préparatoire à l’École Nationale de la France d’Outre-mer du lycée Henri-IV en octobre 1940. Il entendait exercer un métier de commandement et désirait bénéficier de la bourse substantielle accordée aux élèves de cette école. Reçu au concours d’entrée de 1941, il fut versé à la section indochinoise et sortit, en 1943, élève administrateur des services civils de l’Indochine. Ne pouvant rejoindre l’Indochine à la fin de ses études du fait des événements, sachant qu’il pouvait être mobilisé pour le STO en Allemagne, il était à la recherche d’une filière de passage vers l’Espagne ; mais grâce à son directeur d’école, Robert Delavignette, il fut appelé à encadrer des travailleurs Indochinois dans le Cher puis dans la région toulousaine où il se trouvait à la Libération. Durant ce temps il prépara deux diplômes d’études supérieures à l’Université de Paris, un de droit public en mai 1944 et l’autre d’économie politique en décembre. Il s’était marié le 10 février 1944 avec Éliane Bernadet, avec laquelle il a eu trois enfants, Françoise, Dominique et Thierry. Ils s’installèrent à Palaiseau l’année suivante (il y demeurait encore fin 1999).

André Chandernagor rompit progressivement avec son milieu au plan politique et religieux. Sa famille était catholique et modérée, votant à droite. Il reçut une éducation religieuse dans son enfance, fit sa communion et continua à pratiquer durant ses études. Il liait son évolution à la fréquentation des jésuites de Bordeaux, notamment le père Dieuzaide qu’il rencontra dans un camp de vacances en 1938 et 1939, et à sa découverte de la condition ouvrière lorsqu’il résida, en 1940-1941, dans un foyer ouvrier du XVe arrondissement tenu par les pères de Saint-Vincent de Paul. Convaincu de la nécessité d’aller au-delà du christianisme social et de la charité, il adhéra à la 5e section SFIO de la Seine, alors qu’il était entré au cabinet de Marius Moutet en 1946. Au contact de son ministre, vieux compagnon de Jaurès et de Léon Blum, il découvrit un socialisme humaniste, une volonté de changer les choses par la loi. C’est à ce socialisme-là qu’il adhéra, acceptant le marxisme comme une méthode d’analyse mais le refusant comme prédiction de l’avenir. Au plan spirituel, il relativisa progressivement ses convictions religieuses. Ayant beaucoup lu à ce sujet, il se définissait comme agnostique. S’il prit par la suite la parole dans des conférences maçonniques, il ne se fit jamais initier, ne voulant ni choquer sa mère, ni se disperser.

Mobilisé en 1945 pour l’Indochine, il fut envoyé dans un peloton d’infanterie puis d’artillerie à Mont-de-Marsan. Il y resta peu, ayant été affecté à l’animation d’émissions de la radiodiffusion vers l’Indochine. C’est compte tenu de cette expérience qu’il fut appelé comme attaché de presse au cabinet de Marius Moutet au ministère de la France d’Outre-mer en janvier 1946.

À la chute du cabinet Ramadier, qui marqua la fin du long ministère de Marius Moutet, fin 1947, André Chandernagor, convaincu que l’Outre-mer était perdue pour la France, pensa passer dans la préfectorale. Paul Delavignette lui conseilla d’intégrer le Conseil d’État, après avoir passé le concours de l’ENA, récemment créée. Élève de 1950 à 1952 (promotion Europe), reçu major de sa promotion au concours « fonctionnaire », il fit son stage en Algérie puis à la préfecture de Tours, avant d’intégrer la deuxième sous-section du contentieux du Conseil d’État ; en 1952, il fut nommé auditeur puis, en 1957, Maître des requêtes. Chargé de travaux pratiques à la faculté de droit de Paris et professeur à l’Institut des hautes écoles d’outre-mer, il assuma durant un temps les fonctions de secrétaire général adjoint du Conseil supérieur de la Sécurité sociale.

André Chandernagor fit sa carrière politique dans la Creuse par un concours de circonstances. Son beau-père, maçon creusois, ayant conservé une maison à Mortroux, il alla y passer des vacances en famille au début des années 1950. Il fit à cette occasion la connaissance de l’instituteur-secrétaire de mairie de la commune avec lequel il se lia. Le maire ayant été démissionné par le préfet, l’instituteur poussa le haut-fonctionnaire parisien à prendre la tête d’une liste de « Progrès social et de défense des intérêts communaux », avec une majorité de gauche, qui emporta les élections de 1953. Il devait conserver son mandat jusqu’en 1983.

Ce n’est qu’après avoir été maire qu’André Chandernagor fut contacté par les sénateurs socialistes Paul Pauly* et Gaston Chazette*. Deux ans plus tard, en avril 1955, il se présentait comme socialiste indépendant dans le canton de Bonnat. Au deuxième tour, le Parti communiste préféra faire élire le radical de droite qui, contrairement à lui, avait pris position contre la CED et contre les Accords de Londres et Paris. Sa campagne fut remarquée. Alors que la fédération socialiste était traditionnellement apathique, le préfet jugeait qu’il se dépensait sans compter et que « sa campagne fut très vive, et même parfois nerveuse ». Désormais, le maire de Mortroux allait militer sur le plan départemental. Il fit campagne pour Anselme Florand*, député sortant qui fut pourtant battu aux législatives de janvier 1956. Secrétaire fédéral adjoint de la Creuse, il entreprit de fonder ou refonder des sections socialistes et de reconstituer le tissu militant d’une fédération qui vivait surtout sur ses acquis hérités de la Libération, où le Comité départemental de la Libération dirigé par Roger Cerclier avait désigné les organismes locaux. Sous l’impulsion du sénateur Gaston Chazette*, qui présidait l’association des maires de la Creuse, il devint secrétaire général de cet organisme, après y avoir présenté un rapport sur la décentralisation.

Parallèlement, André Chandernagor s’intégrait dans les milieux dirigeants de la SFIO au plan national. Il fut conseiller technique au cabinet du président du Conseil Guy Mollet*, de février 1956 à juin 1957, où il travailla notamment sur les projets de révision de la Constitution. Puis, il poursuivit ses fonctions dans les gouvernements Bourgès-Maunoury et Félix Gaillard au cabinet de Gérard Jacquet*, ministre de la France d’Outre-mer (de juin 1957 à avril 1958). Il était devenu un des spécialistes écoutés du parti. Il fut ainsi membre de la commission chargée d’étudier les problèmes d’Outre-mer au Conseil national des 3-4 mai 1958 qui vit le départ d’Algérie de Robert Lacoste*. En mai-juin 1958, il approuva la position de Guy Mollet et fut de nouveau conseiller technique du secrétaire général de la SFIO devenu ministre d’État du général de Gaulle jusqu’en janvier 1959. Il participa surtout, comme commissaire du gouvernement, au groupe de travail, dit Comité des experts, présidé par Michel Debré, qui débattait des projets constitutionnels. Il appela logiquement à voter « oui » au référendum constitutionnel de septembre 1958.

Aux élections législatives de novembre 1958, André Chandernagor se présenta dans la deuxième circonscription de la Creuse où il affronta le député communiste Auguste Tourtaud*. Il arriva en tête au premier tour, avec 16 927 suffrages, contre 16 031 à son adversaire communiste et 10 156 au candidat du Centre républicain François Deguillaume. Ce dernier se retira et, au second tour, André Chandernagor fut élu député le 30 novembre avec 26 505 suffrages contre 16 384 à Auguste Tourtaud. Il devait conserver ce siège jusqu’en 1981. Dans l’Assemblée de 1958-1962 où le groupe parlementaire socialiste était réduit à moins de quarante-cinq députés, dont plus de la moitié de nouveaux parlementaires, mais qui étaient en fait de vieux élus locaux, André Chandernagor, qui fut désigné secrétaire législatif du groupe en 1960, assumait avec trois de ses collègues, Raoul Bayou, René Cassagne et Fernand Darchicourt, l’essentiel du travail parlementaire dans la journée, laissant à leurs collègues les longues séances de nuit. Tous quatre furent alors surnommés les « mousquetaires » du groupe. Il fut aussi élu le 15 juillet 1959 sénateur de la Communauté. Il présida le Groupe socialiste à l’Assemblée nationale en 1965-1967. Au cours de la deuxième législature de la Ve République, il était membre de la commission des Finances, de l’économie générale et du plan et secrétaire du bureau de l’Assemblée nationale. En 1967-1968, il fut vice-président de l’Assemblée nationale et, en 1968, élu comme président du conseil de l’Union interparlementaire (il demeura à la tête de cet organisme mondial jusqu’en 1973).

Dans la Creuse, André Chandernagor continua à renforcer sa position. Le secrétaire fédéral, Roger Bodeau, ayant rallié le Parti socialiste autonome en novembre 1959, il le remplaça et demeura secrétaire fédéral jusqu’en 1975. Il fut par ailleurs élu conseiller général du canton de Bourganeuf en 1961 et le demeura jusqu’en 1983. Dans la SFIO et dans le groupe socialiste, les responsabilités d’André Chandernagor étaient très nombreuses et variées. Responsable parlementaire de la commission nationale d’études de la SFIO, section affaires économiques, en 1959, il fut membre de la commission de planification des Journées nationales d’études des 7-10 mai 1959. En février 1962, il se rendit en mission en Oranie, à la demande de Bernard Tricot, secrétaire général de l’Élysée et avec l’accord de Guy Mollet*, afin d’analyser la situation et de préparer les esprits à ce qui allait être les accords d’Évian. Il fut membre du comité directeur de la SFIO de 1963 à 1969.

Les années 1960 furent, en dépit de ses responsabilités multiples, jugées « épouvantables » et « tristes » par l’ancien collaborateur de Guy Mollet*. « Nous existions si peu », jugeait-il en 1998. Dès la fin de la guerre d’Algérie, André Chandernagor s’était éloigné du secrétaire général. Il lui avait en effet proposé de saisir cette occasion pour « laisser respirer le parti », ne retenant pour lui-même que le rôle du sage, avec le titre honorifique de président. Le référendum de 1962 sur la révision constitutionnelle avait consommé la rupture avec de Gaulle. Le député de la Creuse était hostile à cette révision qu’il assimilait à une forme de coup d’État. Lors d’une conférence au Centre national d’éducation socialiste, le 28 janvier 1963, il affirmait que de Gaulle avait interprété la Constitution à sa guise, en méconnaissance des garanties incluses dans son texte même, qu’il s’agisse du rôle d’arbitre du Président de la République ou de la procédure de révision constitutionnelle. Cependant, après le vote massif des Français en sa faveur, il fallait tirer les leçons de l’échec du Cartel des non. Il se situa dès lors dans la minorité socialiste qui acceptait l’élection du Président au suffrage universel direct, à condition qu’il s’accompagne d’un meilleur équilibre des pouvoirs. Il présenta en son nom, avec l’appui de Gaston Defferre, la motion « Pour un régime présidentiel » lors du congrès d’Issy-les-Moulineaux en juin 1963. Plus fondamentalement, le député de la Creuse refusait le discours jugé « pseudo-révolutionnaire » de la SFIO, qu’il estimait destiné à maintenir le secrétaire général à la tête du parti. Il se prononçait pour sa part pour un Bad-Godesberg à la française et une acceptation du marché capitaliste, mais « maîtrisé ». Sans être totalement hostile aux accords que la SFIO s’efforçait de nouer avec le PCF – il les pratiquait lui-même dans la Creuse –, il refusait un accord global avec les communistes, qui domineraient les forces de gauche, et rejetait les discussions idéologiques initiées par Guy Mollet. Il prônait plutôt une politique d’alliance avec les hommes du Centre qui ne sombraient pas dans le gaullisme puis dans le pompidolisme, pour faire le poids face au PCF. Ses positions furent alors exprimées dans les éditoriaux de Démocratie socialiste, bulletin mensuel de la tendance qu’il créa en 1969. Au Parlement, il se montrait un des antigaullistes les plus virulents. En 1965, il fit mouche à l’Assemblée en demandant le montant du prix des voyages du président de la République. Le gouvernement répliqua en faisant changer par sa majorité le règlement de l’Assemblée qui donnait le dernier mot au député interpellateur.

En 1968, il estima que la SFIO et la FGDS s’étaient totalement coupées du pays. Une réunion publique à Pennes-d’Agenais l’avait convaincu qu’une réaction terrible se préparait en province. Il désapprouva totalement la conférence de presse de François Mitterrand* à l’Hôtel Continental, dans laquelle celui-ci s’était présenté comme candidat à la succession du régime. Estimant qu’il avait fait peur au lieu de rassurer, il alla, avec Arthur Notebart, demander au nom du bureau de la SFIO la démission de François Mitterrand de la présidence de la FGDS.

Au congrès d’Alfortville, en mai 1969, il appuya la candidature de Gaston Defferre à la présidence de la République. Il assura la direction de son secrétariat et fut chargé de sa correspondance durant la campagne. L’échec de son candidat, dont il attribuait la responsabilité à la tactique ambiguë des amis de Guy Mollet*, l’incita à ne pas respecter la discipline du parti. Celui-ci appuyait la candidature d’Alain Poher, mais refusait sa participation à la campagne du 2e tour. Le député de la Creuse monta sur les tréteaux électoraux aux côtés du président du Sénat. Dans le même état d’esprit, il participa aux « Journées d’études pour une alternative de progrès », organisées par Pierre Abelin et Edgard Pisani en 1970, alors que depuis l’année précédente il appartenait au bureau du nouveau parti socialiste. Il espérait contribuer à produire une cassure au sein des centristes en dialoguant avec Pisani, Abelin et Maurice Faure. Mais Jean-Jacques Servan Schreiber et Jean Lecanuet entraînèrent les centristes vers la droite. Le député de la Creuse se désolidarisa alors d’eux et se rapprocha de Pierre Mauroy* et Gaston Defferre. Au congrès d’Épinay, avec ces derniers, ainsi que Georges Brutelle, Pierre Métayer* et Charles-Émile Loo*, il appuya la prise du Parti socialiste par François Mitterrand* pour en finir avec l’influence de Guy Mollet*. Il appartint au comité directeur du Parti socialiste après le congrès d’Épinay en juin 1971 (tendance Mauroy*-Defferre) et y demeura jusqu’en 1979. Il appartint aussi au bureau de l’Union de la gauche socialiste et démocrate, coalition électorale du PS et des radicaux de gauche en novembre 1972.

Considérant que les « communistes prouvent depuis 1958 et surtout depuis 1968, qu’ils refusent de prendre le pouvoir » (Bizot, op. cit., p. 417), il accepta bon gré mal gré le programme commun, après avoir cherché durant dix ans à trouver une solution politique excluant les communistes. Pour les élections présidentielles de 1974, André Chandernagor participa à l’équipe de campagne d’une soixantaine de membres, dont il était un des seuls non « mitterrandiste » (O. Duhamel, La gauche et la Ve Republique, op. cit., p. 276). Il représenta le parti socialiste comme député à la délégation française à la session de l’Organisation des Nations Unies en 1978-1979. Il fut encore en ces années vice-président des Amis de la République française, président de l’Institut pour le commerce international en 1978-1981 et président de la Mission laïque française.

Dans son département et sa région, la carrière d’André Chandernagor atteignit son apogée dans les années 1970. Il fut président du conseil général de la Creuse de 1973 à 1983 et du conseil régional du Limousin de 1974 à 1981. Il était l’un des chantres de la décentralisation, contestant l’assertion selon laquelle le jacobinisme était toujours de gauche. « La Suède plus les nationalisations, voilà mon idéal et mon programme », disait-il à Jean-François Bizot.

L’élection de François Mitterrand à la Présidence de la République en 1981, et la défaite de la droite contre laquelle il avait lutté sans cesse depuis 1958, fit entrer André Chandernagor dans le gouvernement de Pierre Mauroy* comme ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures, chargé des Affaires européennes (1981-1983). Il fit adopter dès les premiers mois une série de mesures dont les plus importantes furent l’ouverture de la possibilité pour le simple citoyen de recours individuels devant la Cour européenne des droits de l’homme et l’accord français au projet de passeport européen. Durant toute la durée de son mandat ministériel, il œuvra à l’amélioration des rapports avec l’Espagne, qui étaient auparavant détestables, veillant toutefois à ce que son entrée dans la Communauté européenne soit le fruit de négociations effectives, bilatérales et communautaires, et non imposée à la France. Il se préoccupa encore de modifier le comportement des administrations françaises, imbues selon lui du culte de la souveraineté nationale, à l’égard de la construction européenne. Avec l’appui du premier ministre Pierre Mauroy*, et du président de la République, il s’efforça d’associer toutes les tendances politiques à la construction européenne, nouant des rapports avec les groupes des deux Assemblées parlementaires françaises et avec celui du Parlement européen.

Puis il fut nommé Premier président de la Cour des comptes le 7 décembre 1983 et le resta jusqu’en 1990, année où il fut admis à faire valoir ses droits à la retraite. Il entreprit immédiatement de moderniser la vieille dame de la rue Cambon. Tout d’abord matériellement, en faisant rénover des bâtiments dans un état déplorable et en organisant, sur trois années, son informatisation. Ensuite en s’efforçant d’ouvrir celle-ci sur l’extérieur, sur la Cour des comptes européenne dont les contrôles sont souvent complémentaires avec les siens, sur celles des différents pays européens et sur les autres organismes de contrôle européens. Il fit participer la Cour française aux organismes internationaux de contrôle jusqu’alors monopoles des anglo-saxons, obtenant par exemple le contrat des comptes de l’ONU pour trois ans. Surtout, à l’heure de la décentralisation, il s’employa à mettre en place les chambres régionales des comptes qui n’existaient encore que sur le papier.

Il avait abandonné la présidence du conseil régional du Limousin lors de son entrée dans le gouvernement en 1981, puis la présidence du conseil général de la Creuse en 1983.

André Chandernagor était commandeur de la Légion d’honneur et commandeur de l’Ordre national du Mérite.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article19365, notice CHANDERNAGOR André par Gilles Morin, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 5 janvier 2009.

Par Gilles Morin

André Chandernagor
André Chandernagor
Assemblée nationale, Notices et portraits.
André Chandernagor
André Chandernagor
André Chandernagor
André Chandernagor
Arch. OURS.

ŒUVRE : « La dégradation de la Constitution », La Revue socialiste, novembre 1961. — Un parlement pour quoi faire ?, Gallimard, coll. « Idées », 1967, 186 p. — Réformer la démocratie ?, Balland, 1977 (en collaboration avec A. Sanguinetti). — Les Maires en France, XIXe-XXe siècles, histoire et sociologie d’une fonction, Fayard, 1993, 274 p. — La Liberté en héritage, Pygmalion, 2004.

SOURCES : Arch. Nat., F/1cII/703 ; CAC, 19860021-03. — Arch. F. J. Jaurès, 9EF/1 ; 6EF73/2. — Rapports des congrès de la SFIO, 1944-1967. — Cahiers et Revue de l’OURS, n° 204, 1992. — Bulletin intérieur, de la SFIO n° 111 et 121. — Journal officiel, 17-18 février 1956. — Profession de foi, législatives de 1958. — Jean-François Bizot, Au parti des socialistes, plongée libre dans les courants d’un grand parti, Grasset, 1975, p. 414-417. — Olivier Duhamel, La Gauche et la Ve République, PUF, 1980. — Nouveau dictionnaire national des contemporains, Éd. Robin, 3e édition, 1964. — Who’s-Who, 1992. — Témoignage d’André Chandernagor, 26 novembre 1998.

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