LIGER-BUJEARD Léon, François

Léon Liger avait 34 ans lorsqu’il fut élu en 1881 pour la première fois au conseil municipal d’Issoudun avait plusieurs autres jeunes, dont Jacques Dufour ; une nouvelle génération au sein de laquelle émergeront les futurs élus socialistes.
En 1882, lorsque fut créée l’Issoldunoise, « association collective d’alimentation et de consommation », Léon Liger fut élu commissaire aux comptes avec Jacques Dufour au côté d’un conseil d’administration d’une dizaine de membres présidé par Jean Félix Fénon. Cette association rassemblait des militants d’inspiration blanquiste.
En décembre 1883, Léon Liger était l’un des « délégués des comités démocratiques » d’Issoudun, appellation sous le couvert duquel se retrouvait également les militants socialistes d’inspiration blanquiste. En tout début d’année 1884, il démissionna du Conseil municipal pour montrer son désaccord avec la décision du gouvernement de reporter les élections municipales de début janvier à fin avril. Il s’agissait d’une décision politique concertée avec les autres élus socialistes qui démissionnèrent en même temps : Joly-Buret, Mignot-Jusserand, Jacques Dufour et Thomas-Barbou. Mais la tentative de s’imposer sur la liste républicaine pour les élections municipales de mai 1884 échoua.
Léon Liger retrouva le Conseil municipal en 1888 avec Dufour mais aussi Labergère Jacques, Jabouille, Cousin, socialistes minoritaires dans un conseil municipal qui préféra élire comme maire le républicain modéré Brunet. Pour tenir compte de la composante socialiste, Léon Liger fut élu 1er adjoint. Aux élections municipales qui suivirent (mai 1892), Jacques Dufour fut élu maire et Léon Liger conserva sa responsabilité d’adjoint.
En 1895, Léon Liger-Bujeard, alors domicilié rue de l’Horloge, fut élu président par le conseil d’administration de la boulangerie coopérative d’Issoudun, « boulangerie ouvrière » fondée en octobre 1892 sous l’impulsion du maire Jacques Dufour et qui comptera jusqu’à 800 adhérents. Jacques Dufour ne prit pas Léon Liger sur sa liste « ouvrière et socialiste » en 1896. Léon Liger fut candidat sur une liste de « progressistes », qui n’eut aucun élu, mais resta président de la boulangerie coopérative.