LAROSE Etienne et Léon

Les frères Larose étaient cousins éloignés d’une autre famille de travailleurs de la vigne : Larose Etienne et Claude. Les deux branches étaient domiciliées dans le même quartier d’Issoudun, Rue Grande Saint-Paterne, Rue du Moulin Saint-Paterne et Rue des Alouettes.
Les deux frères Larose, Etienne né en 1867, et Léon né en 1869, étaient les fils du vigneron Henri Larose, né en 1845, lui-même fils du vigneron Claude Larose né vers 1820. Mais cette lignée d’ouvriers vignerons subit, comme bien d’autres, la crise du phylloxéra qui détruisit le vignoble dans les années 1890. Les premiers symptômes de la maladie avaient atteint Issoudun en 1883 alors qu’Etienne et Léon n’avaient pas l’âge adulte.
On retrouva les frères Larose ouvriers dans un atelier de préparation de soie de porc, préparation destinée à la fabrication de brosses. Fin juillet 1904, ils participèrent à la création de la Chambre syndicale des ouvriers et ouvrières apprêteurs en soie de porc d’Issoudun. Léon Larose fut élu trésorier de ce syndicat présidé par Romain Désabres avec Charles Ballaire au secrétariat. Ce syndicat CGT avait été créé et une grève organisée pour obtenir le renvoi d’un contremaitre qui avait eu « une attitude immorale » envers une jeune ouvrière. La grève dura une dizaine de jours et le propriétaire de l’entreprise Magny éloigna le contremaitre et réintégra la jeune femme. Dans cette entreprise Magny, dans laquelle travaillaient Etienne et Léon Larose les salaires étaient, pour 10 heures de travail quotidien six jours sur sept, de 3,5 F. pour les hommes, 2 F. pour les femmes et 1,5 F. pour les jeunes (Arch. Dép. Indre, M 6548). Léon Larose, alors domicilié au n°6 de la rue des Quatre Batons, fut élu au Conseil d’administration de la Bourse du travail d’Issoudun lors de la création de celle-ci en 1904.
En 1919, Etienne Larose, alors domicilié rue du Bât-le-Tan, quartier populaire et industrieux des mégisseries d’Issoudun, fut élu membre du conseil d’administration de l’Union syndicale CGT des ouvriers en cuirs et peaux d’Issoudun.