LE CAR Yves, Eugène

Par Hugues Lenoir

Né le 28 mars 1952 à Paris XIe arr. ; libertaire ; UPF ; CIRA ; surveillant de nuit en milieu éducatif.

Yves Le Car est fils d’un serrurier, Eugène Le Car né à Longueil-Sainte-Marie dans l’Oise le 5 avril 1922 et décédé à la Courneuve le 6 mars 1999. Sa mère Marie-Louise Feignier née à Lyon le 19 février 1929 était sans profession. Ces deux parents étaient militants du PCF et son père était adhérent à la CGT.
Yves Le Car est marié avec Brigitte Collette qui fut éducatrice spécialisée avec laquelle il a eu trois enfants.
Bachelier, en section littéraire, il abandonna l’université après la première année et s’inscrivit au Centre dramatique de La Courneuve où il restera quelques années. Parallèlement, il exerça différents métiers (animateur en centre aéré, manutentionnaire, veilleur de nuit). Il fréquenta Mouna, rencontra Serge Livrozet*. Il adhéra en 1973 au CAP (Comité d’Action des Prisonniers) où il fit partie de plusieurs comités de soutien, notamment celui de Roger Kobelspiess, qu’il rencontra à sa sortie de prison. Il soutint ensuite La Gueule Ouverte, premier journal d’écologie politique. Il rejoignit l’Union pacifiste en 1974, dont il devint rapidement l’un des rédacteurs, avant d’être dans les années 1980 membre du Conseil d’administration. Très marqué par sa rencontre avec Maurice Laisant*, il adopta, à la mort de celui-ci, son poème « Le Drapeau », qu’il ne manquera pas de déclamer à chaque occasion.
Après 1981, il fit à nouveau différents métiers : ouvrier agricole, plongeur dans un restaurant puis vendeur ambulant de livres d’occasion. Puis il reprit un emploi salarié de surveillant de nuit dans une structure d’accueil éducatif pour jeunes en difficulté. Il y resta trente ans, jusqu’à sa retraite en 2015.
Dans sa commune, Aubignan, près de Carpentras, il s’investit dans de nombreuses associations : bibliothèque ; parents d’élèves ; foyer rural. Commune où il créera son propre journal : le Grillon (du foyer) sans oublier son engagement contre le Front National, au sein du Sursaut créé dès 1995.
Comme Sébastien Faure, il pense que l’éducation est primordiale. Il l’écrira notamment en paraphrasant Hugo : « Chaque enfant qu’on enseigne est un homme qui gagne ». Lecteurs de Kropotkine, Bakounine, Stirner, puis plus tard Giono et Camus, ce sont ses lectures adolescentes qui amenèrent Yves Le Car à l’anarchisme et au pacifisme.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article193707, notice LE CAR Yves, Eugène par Hugues Lenoir, version mise en ligne le 7 juillet 2017, dernière modification le 7 août 2020.

Par Hugues Lenoir

ŒUVRES : articles dans L’Union pacifiste. — La Ballade du Désarmement, CD pour l’Union Pacifiste.

SOURCE : contact direct, mai-juin 2017.

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