CHANIS Pierre, Jean

Par Alain Dalançon

Né le 16 octobre 1920 à Corbigny (Nièvre), mort le 19 mars 1975 à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) ; professeur de l’enseignement technique ; militant socialiste du PSU puis du PS ; militant syndicaliste du SNET puis du SNES, secrétaire adjoint de la section académique de Dijon (1969-1975), membre de la CA nationale (1969-1975).

Pierre Chanis
Pierre Chanis
Congrès du SNES 1971 (Coll. IRHSES)

Pierre Chanis était le fils de Jean, Joseph Chanis (1885-1963), instituteur, et de Jeanne, Rosalie Costes (1890-1951). Après des études secondaires à Lille, il obtint une licence de sciences physiques à la Faculté des Sciences de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Il débuta sa carrière d’enseignant en 1946 comme délégué rectoral, successivement à Mauriac (Cantal), Tulle (Corrèze), Aurillac (Cantal), Saint-Flour (Cantal), puis fut adjoint d’enseignement à l’école nationale professionnelle d’Égletons (Corrèze). Il épousa à Aurillac le 20 février 1949, Madeleine, Marie, Argentine Brige (1923-2008), avec laquelle il eut cinq enfants.

Pierre Chanis devint professeur certifié et fut nommé chef de travaux à l’École normale d’ingénieurs des Arts et métiers de Cluny (Saône-et-Loire) où il se spécialisa dans la physique vibratoire et l’électricité théorique et industrielle, et écrivit des articles dans le Bulletin de l’Union des professeurs de physique et de chimie. En 1964, il fut muté au lycée technique d’État Niepce de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), où il conçut le laboratoire d’essais de machines électriques et où sa carrière s’interrompit en 1975 à la suite d’une attaque cérébrale.

Syndiqué depuis les années 1950 au Syndicat national de l’enseignement technique, se reconnaissant dans le courant « Union pour une action syndicale efficace », il eut maille à partir en 1964 avec la direction de l’École de Cluny dont le directeur et le sous-directeur étaient syndiqués au SNET et dont la section syndicale (S1) demanda l’exclusion.

Secrétaire de la section départementale de la Fédération de l’Éducation nationale en 1961, militant mesuré et modeste, très compétent pour tout ce qui relevait des enseignements techniques, membre de la commission administrative de la section régionale du SNET en 1965, il fit ensuite équipe, à partir de 1968 avec Pierre Ménabé, en tant que secrétaire adjoint « Unité et Action » de la section académique de Dijon du nouveau Syndicat national des enseignements de second degré. Il fut en même temps membre titulaire de la commission administrative nationale de 1969 à 1975 et candidat sur les listes du SNES à la commission paritaire nationale des certifiés en 1973.

Pierre Chanis, étiqueté parmi les militants « Chrétiens de gauche » membres de « Vie nouvelle », était militant du PSU et refusa en 1969 de quitter le courant « Unité et Action » pour la nouvelle tendance Rénovation syndicale comme l’y invitait le secrétaire à l’organisation, Robert Chapuis. Il quitta alors le parti de Michel Rocard. Il rejoignit ensuite le nouveau Parti socialiste avec Yves Heutte et Bernard Dondon qui, quelques années plus tard, devint maire de Chatenoy-le-Royal.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article19372, notice CHANIS Pierre, Jean par Alain Dalançon, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 6 février 2021.

Par Alain Dalançon

Pierre Chanis
Pierre Chanis
Congrès du SNES 1971 (Coll. IRHSES)

SOURCES : Arch. IRHSES (dont fonds Blanchard et Camy-Peyret et Arch. L. Astre, Le Travailleur de l’Enseignement technique, article nécrologique dans L’Université syndicaliste. — Biographie et généalogie sur Geneanet.org. — Conférence de Pierre Lévêque sur l’histoire du Parti socialiste en Saône-et-Loire à Champforgueil en 2008. — Notes de J. Veyret.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable