Par Claude Pennetier
Né le 8 février 1915 à Marseille (Bouches-du-Rhône), mort sous la torture le 11 novembre 1943 à Lille (Nord) ; dessinateur industriel ; syndicaliste de Gnome et Rhône en région parisienne ; militant communiste ; vraisemblablement résistant bien que non homologué.
Militant de la Fédération sportive et gymnique du travail depuis 1934, André Grosselet était membre du comité régional parisien en 1937 comme animateur de l’Union sportive de Gnome et Rhône. Il était membre des Jeunesses communistes.
Mobilisé en septembre 1939, fait prisonnier en juin 1940, il profita de ses qualités sportives pour s’évader. Revenu à Gnome et Rhône comme dessinateur, il participa à la vie syndicale et sans doute communiste clandestine, distribuant journaux et tracts. Ses collègues disent qu’il participa aux premiers actes de sabotages. Il partit dans la région d’Amiens organisant la résistance des sportifs et diffusant Sport libre.
La police le recherchait. Sur dénonciation semble-t-il, il fut arrêté le 21 octobre 1943 à Lille par une dizaine de policiers. Ils le torturèrent pendant dix jours au point qu’il en perdit la vue. Livré à la Gestapo, à nouveau torturé, il mourut le 11 novembre 1943.
Un salle des sports du CE de l’usine SNECMA de Corbeil prit le nom de André Grosselet.
Dans son livre sur Les bataillons de la jeunesse (éditions sociales, 1972), Albert Ouzoulias le cite p. 49 et 50 comme membre d’un groupe sportif CGT qui se réunissait à l’été 40 aux bois de Garches et Vincennes pour jouer et foot et se réorganiser. Il le donne p. 463 comme membre du comité central de la Jeunesse communiste ce qui n’est pas assuré.
Il n’y a pas de fiche à son nom sur la base de données des résistants dans Mémoire des Hommes.
Par Claude Pennetier
SOURCE : Renseignements fournis par l’Association CGT d’histoire sociale de la SNECMA.