BUISSON Louis

Célibataire, réfractaire au STO, le jeune Louis Buisson appartenait à la 2408e compagnie FTP commandée par le lieutenant Roger Marty (alias Nitchevo). Le maquis était installé dans le secteur de Gorre à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Limoges.
A partir du 12 août 1944 alors que les premiers signes d’un départ imminent des troupes allemandes et de leurs collaborateurs se précisaient, plusieurs maquis de la Haute-Vienne sur ordre du commandant départemental des FTP, Georges Guingouin, vinrent s’établir autour de Limoges, la libération de la ville semblant proche. Ces maquis s’installèrent à partir de la nuit du 13 au 14 août, dans les communes périphériques de Limoges.
Le 15 août, la 2408ème compagnie quitta Gorre en camion pour rejoindre Solignac, au sud de Limoges, puis de nuit s’installa sur des positions de barrage sur la départementale 704 qui joint Limoges à Saint-Yrieix-la-Perche, sur les communes de Feytiat et du Vigen. Le 17 août 1944 au matin, vers 7 heures arrivèrent sur la départementale 704, des éléments blindés et motorisés allemands du 19ème Régiment de police SS, en garnison à Limoges, dont le but était vraisemblablement de dégager les abords de la ville dans le secteur Feytiat, Solignac, Le Vigen et Aixe-sur-Vienne.
Sur ce parcours, les combats du 17 août entraînèrent la mort de 28 résistants FTP. Louis Buisson fut tué dans ces combats au lieu-dit Plaisance de Moissac sur la commune de Feytiat. Blessé, il fut achevé, puis dépouillé de ses vêtements, de ses chaussures et de son portefeuille.
Inhumé dans sa commune natale, il obtint la mention Mort pour la France. Son nom est inscrit sur la stèle élevée au Mas-du-Puy, sur les monuments aux Morts de Châlus et de Dournazac (Haute-Vienne) et sur le monument commémoratif 1939-1945 du Jardin d’Orsay à Limoges.