HERBAUT Georges [alias « Diacq »]

Par André Balent

Né le 13 mars 1924 à Arras (Pas-de-Calais) ; mort exécuté sommaire à la Tourette (commune de Badaroux, Lozère) agent de police puis employé de la SNCF pendant trois mois à Dorignies (Douai, Nord) ; résistant dans le Nord puis le Gard et la Lozère (maquis Bir Hakeim, AS).

Georges Herbaut (1924-1944)
Georges Herbaut (1924-1944)
Source : MemorialGenWeb

Georges Herbaut naquit ) Arras mais vécut à Dorignies, quartier de Douai (Nord) jusqu’au mois de mars 1944. Sa mère, Gabrielle Herbaut née le 1er janvier 1898 eut dix enfants.
Il fut d’abord agent de police puis fut embauché à la SNCF. Dans ce dernier emploi, il dut déjà intégrer à la Résistance car il participa à des sabotages. Il ne fut cheminot que pendant trois mois.
Il quitta Dorignies, le 28 avril 1944, avec son frère Jean, alias « Willy » dans la Résistance. Il se rendirent d’abord dans l’Hérault d’où ils envoyèrent une lettre à leur mère. Ils gagnèrent ensuite Alès (Gard) où ils entrèrent en contact avec Jean Capel, le chef du maquis Bir Hakeim. Le 3 mai 1944, les deux frères avaient intégré le maquis Bir Hakeim au château des Fons puis suivirent le groupe à l’hôtel du Fangas au Mont Aigoual. Entre temps, Jean quitta le maquis afin de s’acquitter d’une mission, ce qui le sauva sans doute de la mort.

Georges se retrouva à La Parade (Lozère), sur le causse Méjean où les maquisards de Bir Hakeim établirent leur cantonnement. Le 28 mai 1944, lorsque les Allemands et les Arméniens de l’Ost Legionde Mende (Lozère) attaquèrent, Georges Herbaut se trouvait au « château » Lapeyre où Capel avait installé son état-major. Le « château » subit l’assaut des forces d’occupation. Des tentatives de sorties échouèrent. Les derniers assiégés se rendirent avec la promesse d’avoir la vie sauve. Parmi eux, Georges Herbaut. À 17 heures, ils furent embarqués sur des camions qui les amenèrent à Mende où ils furent remis à la Sipo-SD. Pendant la nuit du 28 au 29 mai, ils subirent les tortures de leurs geôliers qui les conduisirent au ravin de la Tourette, dans la commune de Badaroux, près de la voie ferrée Mende – La Bastide-Puylaurent. Comme ses camarades d’infortune, Herbaut fut abattu par la Sipo-SD d’une balle dans le dos. Il fut déclaré « mort pour la France ».

Son nom fut inscrit sur le monument aux morts de Douai (Nord) et sur le monument érigé à Mourèze (Hérault) en l’honneur des membres du maquis Bir Hakeim morts au combat ou fusillés. Il figure également sur la monument érigé à La Parade (commune de Hures-la Parade, Lozère) pour commémorer les morts du combat de La Parade et les prisonniers exécutés sommairement à Badaroux.

Voir : Badaroux, Ravin de la Tourette ( 29 mai 1944 )

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article194262, notice HERBAUT Georges [alias « Diacq »] par André Balent, version mise en ligne le 31 juillet 2017, dernière modification le 12 mars 2020.

Par André Balent

Georges Herbaut (1924-1944)
Georges Herbaut (1924-1944)
Source : MemorialGenWeb

SOURCES : Association pour des études sur la Résistance intérieure (AERI), Association départementale des Anciens de la Résistance de Lozère, ANACR Lozère, La Résistance en Lozère, CDROM , accompagné d’un livret, 27 p., Paris, 2006. — Site MemorialGenWeb, consulté le 31 juillet 2017.

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