RE Spartacus

Spartacus Re a été naturalisé français en 1928 (décret n°25726/27, 15 septembre 1928). Il avait épousé le 21 août 1921 à Essonnes (Seine-et-Oise) Eugénie Lahanier, vendeuse aux Galeries Lafayette.
Fils d’Antoine Re, chapelier, et Elvira Fontana, tous les deux originaires de Milan, Spartacus Re arriva en France à l’âge de deux ans, en décembre 1902. La famille Re habitait Essonnes.
Pendant la Première guerre mondiale, il fut incorporé à l’armée italienne de janvier 1918 à mars 1919.
Ouvrier du livre, il s’installa à son compte au 40 rue du Ruisseau à Paris (XVIIIe arr.) en 1935 avec son épouse. Pendant la Drôle de guerre, il fut mobilisé de septembre 1939 à juillet 1940
Le 4 septembre 1941, il fut soupçonné d’apporter son soutien à la propagande communiste. Il fut finalement relaxé. Il fut arrêté une seconde fois, par les Allemands, en janvier 1942 pour fabrication de fausses cartes de pain et de « brochures contre les bonnes mœurs », suite à une dénonciation. Les autorités le considéraient comme membre du Front national et du PCF clandestin. Le 9 mai 1942 il avait été condamné à 3 mois de prison et 600 fr. d’amende. Le 16 septembre 1943, il est dénaturalisé. Il fut écroué à la prison du Cherche-Midi, puis interné au fort de Villeneuve-st-Georges. Libéré en février 1944, il entra dans la clandestinité (région de Montargis ?).
Son épouse Eugénie Lahanier fut arrêtée le 22 mars 1944 pour faux tickets de rationnement et propagande communiste, et déportée en août 1944 à Ravensbrück. Elle fut rapatriée en juin 45