Par Jean-Claude Lahaxe
Née le 11 novembre 1929 à Bonneville (Haute-Savoie) ; professeure ; militante communiste à Marseille, membre du conseil national du Mouvement de la paix.
Josette Chapuis, du fait des mutations successives de son père, Charles Chapuis, professeur de sciences physiques, militant communiste depuis 1927 et militant syndicaliste de l’enseignement technique, passa les années de sa jeunesse successivement en Savoie, à Cherbourg (Manche), puis à Valence (Drôme). Elle passa les années de l’Occupation à Saint-Étienne et arriva à Marseille (Bouches-du-Rhône) en octobre 1945, quand son père, résistant qui avait été révoqué en 1941, y fut nommé à l’école pratique devenue lycée technique du Rempart.
Bachelière, elle poursuivit ses études à l’école de chimie de Marseille. Déjà adhérente au FUJP à Saint-Étienne en 1944, elle milita à l’UJRF, aux étudiants communistes ainsi qu’aux Vaillants et Vaillantes. Membre du PCF depuis 1947, elle fut secrétaire de la cellule du quartier Vieille Chapelle et se rendit à Berlin en 1952, alors que son père était membre du comité fédéral du PCF des Bouches-du-Rhône.
Josette Chapuis entra au CNRS pour y effectuer de la recherche. Elle soutint une thèse, avant de bifurquer vers l’enseignement pour pouvoir concilier activités professionnelles, activités militantes et vie familiale. Elle avait épousé, à Marseille le 17 mars 1955, Raymond Seïte (1929-2008), jeune médecin, militant communiste, et eut avec lui quatre enfants. Titulaire du CAPES, elle enseigna au lycée Marie-Curie de Marseille, dispensa des cours dans des classes de techniciens supérieurs.
Josette Chapuis-Seïté assura à plusieurs reprises l’encadrement de voyages en Union Soviétique. Elle milita aussi au Syndicat national des enseignements de second degré, fut déléguée des parents d’élèves et siégea au conseil d’administration du lycée Marseilleveyre. En 1972, elle devint membre du Conseil national du Mouvement de la paix.
Retraitée, en 2006, elle était toujours membre du PCF.
Par Jean-Claude Lahaxe
SOURCES : La Marseillaise, 3 octobre 1954. — Renseignements fournis par l’intéressée du 13 mars 2000, revus le 8 juin 2001 et le 17 mai 2006. — Jean-Claude Lahaxe, Les communistes à Marseille à l’apogée de la guerre froide, 1949-1954, Presses universitaires de Provence, 2006.