MOURISSET Pierre, Maurice

Pierre Mourisset était le fils de Martin Mourisset, meunier, et de Pétronille Saintout, sans profession. Il épousa Marie Louise Herbellec le 14 octobre 1920 à Mulhouse (Haut-Rhin). Le couple était domicilié à Quimperlé (Finistère), où Pierre Mourisset exerçait la profession de gendarme.

Membre des Forces française de l’intérieur (FFI), il conduisait Le 27 juin 1944, un véhicule de gendarmerie qui fut interceptée par un barrage allemand à Bubry (Morbihan). Les occupants du véhicule, Mathieu Donnart [lieutenant-colonel Le Poussin], qui commandait les FFI du Finistère, Jean-Louis Jamet, lieutenant de gendarmerie à Quimperlé, Claude Sendral [pseudo:Huissier] qui avait été parachuté comme agent du Bureau des opérations aériennes (BOA), l’opérateur radio Robert Jourdren, [Bob], ainsi que les FFI François Loscun et René Philippeau furent emmenés à l’école primaire supérieure de jeunes filles de Pontivy (Morbihan), où sévissaient les agents du Sicherheitsdienst (SD), le service de sûreté de la SS, et les agents français de la Front Aufklärung Truppe (FAT).
Le 18 juillet 1944, Pierre Mourisset fit partie des quatorze détenus extraits des geôles de Pontivy, emmenés en camion jusqu’au lieu-dit Rimaison en Bieuzy-les-Eaux, où ils furent exécutés un à un :
 quatre jeunes FFI des Côtes-du-Nord (Côtes–d’Armor), Émile Le Berre, François Le Pavec, Maurice Penhard et Robert Rouillé ;
 cinq parachutistes SAS, Alain Calloc’h de Kerillis, André Cauvin, Louis Claustre, Jean Fleuriot et Jean Pessis ;
 trois résistants, Robert Jourdren, Pierre Mourisset, Claude Sendral ;
 et deux corps qui n’ont pu être identifiés et qui pourraient être ceux de René Halimbourg et d’Édouard Paysant.
Les corps qui n’avaient pas été enterrés ne furent découverts que le 28 juillet 1944, entassés les uns sur les autres. Leur identification fut longue et difficile. Celui de Pierre Mourisset (acte de décès n° 16, corps n° 11) a été reconnu le 17 août 1944 par son gendre, Émile Poupon.

Pierre Mourisset a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI. Le titre d’Interné-Résistant lui a été attribué.

À Bieuzy-les-Eaux, le nom de Pierre Mourisset est inscrit orthographié « Maurisset » sur le monument commémoratif de Rimaison.
Dans le Finistère, il figure sur le monument aux morts de Quimperlé.