Par Claude Pennetier
Né le 11 novembre 1916 à Cély-en-Bière (Seine-et-Marne), mort le 24 juin 1960 à Paris ; tailleur de pierre puis cordonnier, condamné à mort, peine commuée, puis otage gracié.
Fils d’Albert Berger, manouvrier, et de Juliette Denissot, Lucien Berger, ouvrier tailleur de pierre, eut un accident du travail et se reconvertit en cordonnier. Militant communiste, résistant Front national, Lucien Berger était le frère cadet du fusillé Pierre Berger.
Dans son Journal de guerre l’abbé Stock évoque Lucien Berger, condamné à mort avec son frère par le tribunal de Melun, dont la peine avait été commuée en perpétuité.
Mais il fut sélectionné pour être fusillé comme otage le 14 février 1942 au Mont-Valérien (avec Henri Potelette, Émile Gaget, Abel Boyer), l’Abbé Stock demanda sa grâce auprès du gouverneur du Gross Paris en raison de sa situation de famille : un frère fusillé et des frères et sœurs plus jeunes. Elle fut obtenue au dernier moment à la prison du Cherche-Midi, menotté, en partance pour l’exécution. "Quelle joie pour moi et pour lui", "Cordonnier, une jambe de bois, un brave paysan condamné pour des tracts".
Lucien Berger se maria le 11 août 1945 avec Raymonde Berger. Le couple eut six enfants, quatre filles et deux garçons.
Il vécut après-guerre à Fleury-en-Bière. Il était resté communiste sans avoir des responsabilités.
Par Claude Pennetier
SOURCES : Franz Stock, Journal de guerre. Écrits inédits de l’aumônier du Mont Valérien, Cerf, 2017, p. 63. — Note de son fils, Raymond Berger, février 2021.