MARTIN Roger, Alfred, André, Augustin

Par Jacques Defortescu

Né le 19 février 1950 à Ronchin (Nord) ; professeur ; militant communiste, syndicaliste du SNES ; écrivain.

Roger Martin dans les années 2000
© Defortescu

Son père, Paul Martin, était professeur, et sa mère, Madeleine Dohen, était institutrice. Roger Martin avait quatre frères et sœurs.
Avant 1937, son père était aux Jeunesses socialistes, puis il eut des activités antifascistes entre 1958 et 1962 entre autres, collaborateur à La Voix de Mirabeau une publication anti-OAS. Il fit partie d’un groupe de militants qui comptait une majorité de communistes, de chrétiens progressistes, quelques membres du PSU et quelques socialistes dissidents. Cela, évidemment, marqua Roger Martin, très influencé également par l’histoire et la littérature, la Révolution française, Robespierre, la Commune de Paris, Victor Hugo et Jules Vallès, et Maxime Gorki. Mais aussi, Jack London, Woody Guthrie (1912- 1967) et les I.W.W. (Industrial Workers of the World)

Reçu au CAPES de lettres modernes en 1973, titulaire d’une licence d’anglais, Roger Martin devint professeur de lettres en 1974 à Mont-Saint-Martin, en Lorraine, puis à partir de 1992 exerça à Pernes-Les-Fontaines dans le Vaucluse.

Dès 1964, à 14 ans, Roger Martin adhéra aux Jeunesses Communistes à Aix- en- Provence au lycée Mignet. En 1967, il quitta la J.C. pour rejoindre la Jeunesse communiste révolutionnaire (qui devint la LCR). Etudiant, il était adhérent à l’UNEF avant de passer à l’UNEF-Renouveau et l’UNEF-Rénovée.
Sa critique en Mai 68 de certaines orientations de son organisation lui valut d’être rétrogradé du rang d’observateur à celui de sympathisant. Il quitta alors la JCR, rejoignit l’Union des étudiants communistes et adhéra au Parti communiste français à l’époque des manifestations pour la paix au Vietnam. Il participa à une école fédérale du PCF en 1970. Il devint même secrétaire de la cellule Politzer et secrétaire à l’organisation de la section du PCF d’Aix en Provence entre 1969 et 1973. Son arrivée en Meurthe- et-Moselle ne ralentit pas son activité, puisqu’il devint secrétaire de la cellule Jacques Duclos puis de la section de Mont-Saint-Martin de 1975 à 1983.

En 1977, Roger Martin devint adjoint au maire de Mont-Saint-Martin et resta jusqu’en 1992. Une commission municipale à la culture vit le jour. Sa première tâche : sauver l’église romane de la ville. Pendant 15 ans, la municipalité, en collaboration avec les Monuments de France, multiplia des travaux qui se poursuivirent après son départ. La « Vieille Eglise », restaurée, mise en valeur, devint un fleuron de la région.

Passionné de littérature, Roger Martin créa les "Rencontres policières" de Mont-Saint-Martin, inaugurées par Didier Daeninckx à l’orée de sa carrière, et qui accueillit pendant quinze ans la fine fleur du roman policier et du cinéma noir. On y rencontrait des écrivains (Georges J. Arnaud, Brice Pelman, Jean Mazarin, Tito Topin, Gérard Delteil, Robert Deleuse, Marc Villard, Jacques Mondoloni, Didier Cohen, Jean-Loup Craipeau), des spécialistes de la littérature populaire (Alfu, Robert Bonnaccorsi, René Guise, Claude Mesplède, Jean-Paul Schweig, Jean-Jacques Schléret), des dessinateurs comme Tibet et Michel Gourdon, des cinéastes comme Yves Boisset, Michel Favart, Med Hondo et John Berry, des acteurs comme Jean-Pierre Bisson, Paul Crauchet ou Christian Rauth, ou encore des personnalités connues pour la « fracture de leur vie », René la Canne ou Charlie Bauer.

Parallèlement, Roger Martin créa un fanzine, Hard-Boiled Dicks, écrit, tapé, publié et encarté « maison » avec l’aide d’un ami, Gilberto Boni, et de toute sa famille. Ce fanzine, de 50 à 100 pages selon les livraisons, connut 22 numéros consacrés à des auteurs américains (Elmore Leonard, Chester Himes, Joseph Hansen, etc.) ou européens (Manuel Vasquez Montalban, Giorgio Scerbanenco, Paul Berna).
Ce travail attira l’attention sur sa grande connaissance du roman noir et lui valut de devenir directeur de deux collections successives, Étiquette Noire, qui publia une trentaine de titres, puis L’Instant noir qui ressuscita les romans d’Émile Gaboriau et fit connaître des auteurs étrangers tels que le russe Julian Semionov et l’allemand -Ky.
Il publia également des articles dans diverses revues spécialisées, 813, Thriller, Encrage, Asphalte, L’Almanach du Crime, L’Année du polar et tient la chronique policière, Haut les mains et bas les masques, au journal l’Humanité.

En 1987, ses critiques à l’égard de la politique du Parti communiste, suivies de son soutien à Pierre Juquin, lui firent quitter le PCF. Il fut néanmoins maintenu sur la liste par le maire de Mont-Saint-Martin. Il abandonna sa chronique à l’Humanité et se consacra alors davantage à ses travaux. À la demande de Suzanne Beaufils, codirectrice des éditions Fleuve noir, il s’était lancé peu avant dans une série sur le Ku Klux Klan, sous le pseudonyme de « Kenneth Ryan ».
Le succès d’AmeriKKKa, voyage dans l’Internationale néo-fasciste chez Calmann-Lévy, suscita l’attention des responsables de l’émission Ciel, mon mardi ! qui décidèrent de consacrer une soirée au Ku Klux Klan français où Roger Martin devait être opposé à trois klanistes en cagoules. Mais Christophe Dechavanne, pour une raison que Roger Martin ne connut que par la suite, changea d’avis et organisa le 6 février 1990 un face à face entre skinheads, néo-nazis, négationnistes, responsables d’associations antiracistes et spécialistes de l’ultra-droite. Une émission qui se déroula dans la confusion la plus totale et se termina en bagarre rangée. Roger Martin vit déposer contre lui 11 plaintes pour diffamation, aussitôt abandonnées, toutes preuves ayant été fournies, puis une douzième qui lui valut un procès intenté par Pierre Sidos, « président » du groupe fasciste "L’œuvre française". Soutenu par deux cents personnalités, dont Jean Ferrat et Roger Hanin, il gagna au terme de près de deux ans de procédure.
Roger Martin fut cité à comparaître comme spécialiste de l’ultra-droite, lors de trois procès importants : à Metz, en 1988, où étaient jugés cinq skinheads membres de groupes néo-nazis, qui avaient agressé violemment deux jeunes punks ; à celui du « cimetière de Carpentras », à Marseille, où il démêla l’écheveau des ramifications de divers groupes néo-nazis dont le PNFE ; enfin, toujours à Marseille, à celui de deux militants antifascistes accusés d’avoir plastiqué une salle à Vitrolles, où se déroulaient des concerts Rock Against Communism.
Autre procès, celui qui opposa son ami Didier Daeninckx, accusé de diffamation par Gérard Delteil. Roger Martin, selon son témoignage, apporta un témoignage accablant pour Delteil qui lui valut d’être sévèrement interrompu par une magistrate présente, mais le fit persister dans ses explications !
Le succès d’ AmeriKKKa lui permit d’attaquer la biographie de Georges Arnaud, l’auteur du Salaire de la peur, qu’il admirait depuis ses quinze ans, malgré les pressions et les mises en garde de la veuve de l’écrivain qui prétendait annoter son manuscrit et le corriger.

En 1992 avec le Comité d’Entreprise des Ateliers et Chantiers du Havre, il publia les Contes de l’évasion ordinaire aux éditions la Brèche. Il réédita sa collaboration avec la région havraise 2016 : avec Mako (illustrateur), en publiant « Les Docks assassinés, l’affaire Jules Durand », aux Éditions de l’Atelier, en 2016.

En 1992, Roger Martin quitta la Lorraine pour le Vaucluse, où il fut nommé au collège de Pernes-les-Fontaines. Il publia alors un western picaresque, Mémoires de Butch Cassidy, et une enquête, L’Affaire Peiper©. Elle retraça la mystérieuse disparition du colonel SS Joachim Peiper, « héros » de la Bataille des Ardennes et criminel de guerre patenté, et déclencha alors une avalanche de lettres et coups de téléphone anonymes de menaces. En février 1994, il fut roué de coups à Épinal par des agresseurs qui ne furent pas retrouvés, mais dont le journaliste de La Liberté de l’Est, Dominique Leroy, affirma qu’ils venaient de la base militaire de la ville.

Signataire de l’« Appel des 250 », qui vit la naissance de « Ras l’ Front », il milita au cœur de ce mouvement à Carpentras avant que la venue de Jean-Marie Le Pen dans la ville, le 11 novembre 1995, le conduise à créer et présider un rassemblement antifasciste régional plus large, « Le Sursaut », jusqu’en 1998. Il réintégra au même moment le Parti communiste français dont il fut le candidat aux législatives de 1997, obtenant 11 % des suffrages.
À cette époque, il mit en chantier un ouvrage destiné à informer sur le danger frontiste, persuadé que s’il existait nombre de livres sur le Front National, très peu le montraient directement dans ses œuvres au jour le jour. En 1998, parut Main basse sur Orange (Une ville à l’heure lepéniste) aux éditions Calmann-Lévy.
Ce document-pamphlet fut l’occasion d’une nouvelle vague de menaces. Jacques Bompard (député-maire d’Orange) et André Yves Beck (chargé de la communication de Jacques Bompard) expédièrent à l’éditeur une lettre recommandée annonçant qu’ils allaient porter plainte pour diffamation et faire interdire le livre. Au cours de près de 100 conférences autour de l’ouvrage, dont une à Orange même, Roger Martin réitéra ses révélations. Aucune plainte ne suivit.

En 2000, il se lança, pour les éditions du Seuil, entre plusieurs campagnes électorales (dont l’une lui permit d’atteindre 48 % des voix dans le canton de Pernes traditionnellement à droite), dans le récit des aventures d’Héléna Rénal, condamnée injustement pour meurtre puis innocentée des années plus tard et qui fonde l’« Agence du dernier recours » qui vint en aide à des victimes d’erreurs judiciaires.
Parallèlement, il avait créé une série BD, AmeriKKKa, avec le concours du dessinateur Nicolas Otéro, qui présente des faits authentiques et actuels mettant en scène Ku Klux Klan et néo-nazis. Neuf volumes parurent, le dernier étant Cauchemar californien, où il mit en scène les bandes de motards néo-nazis se livrant aux trafics de drogue et d’enfants et à la pornographie.

En octobre 2004, il publia aux éditions « Hors Commerce » un livre collectif 36 nouvelles noires pour l’Humanité avec 36 écrivains qui rendirent ainsi hommage au journal de Jean Jaurès. Ces 36 nouvelles avaient été publiées dans le journal l’Humanité chaque jour de l’été 2014. Les droits d’auteur de ce livre furent versés au journal pour célébrer son centenaire.

À partir de 2005, Roger Martin fut de nouveau chroniqueur àl’Humanité où il s’efforça, entre autres, de faire découvrir des auteurs peu ou pas connus, publiés parfois chez de petits éditeurs, sans oublier cependant des écrivains qu’il revendiqua pour maîtres es-roman noir, Didier Daeninckx, Catherine Fradier, David Peace, Dennis Lehane ou James Lee Burke.

En 2008, il publia un gros roman noir, Jusqu’à ce que mort s’ensuive, dans lequel il révéla des faits totalement inconnus de la Seconde Guerre mondiale et l’existence d’un cimetière clandestin américain en Picardie qu’il appelle le « Cimetière des hommes perdus ». Une option cinématographique est prise sur ce roman auquel s’intéresse le réalisateur de Welcome, Philippe Lioret. En 2011, chez le même éditeur, il publie Les Ombres du souvenir, un roman noir où il est beaucoup question d’Histoire, de politique et de…chanson, dans lequel il ressuscite son personnage de l’Agence du dernier recours, Héléna Rénal.
Le Ku Klux Klan n’a pas cessé de l’intéresser. Pour l’édition Oskar, il écrivit en 2011, deux romans pour la jeunesse, Des ombres dans la nuit, et Les cagoules de la terreur.
Début février 2011, Roger Martin fit partie des 47 enseignants - il était un des seuls en activité - qui renvoyèrent leurs Palmes académiques pour protester contre la casse de l’école publique. Sa lettre - très corrosive - à l’égard de Luc Châtel (ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative) sous la Présidence de Sarkozy, fut publiée dans l’Humanité du 17 février. Luc Chatel ne daigna pas lui répondre.
En 2012, il soutint publiquement Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à l’élection présidentielle, initiant avec Gérard Streff un appel signé par 100 auteurs de polar.
Toujours en 2012, il fut le candidat du Front de Gauche dans la 3e circonscription de Vaucluse. Il obtint alors 8 % des suffrages et appela à barrer la route à la candidate du Front national, Marion Maréchal-Le Pen, qui ne dut son élection qu’au maintien au second tour de la candidate socialiste, pourtant désavouée par les instances nationales de son parti.
Violemment mis en cause à plusieurs reprises par l’extrême-droite, il fut alors victime d’attaques à gauche au second tour. Considérant que le Vaucluse comptait à présent deux députés d’extrême droite - auxquels il fallut ajouter l’avocat Gilbert Collard - deux maires et trois conseillers généraux, Roger Martin continua à penser qu’il ne fallait pas prendre le risque de la renforcer encore.
L’année 2013 vit la publication d’une nouvelle œuvre, très noire et très engagée, Dernier convoi pour Buchenwald, un roman noir inspiré par l’Histoire, où il rend hommage à ceux qui "rallumèrent l’espoir au cœur de la barbarie". Ce récit fut suivi de la publication dans la collections des Romans de la colère (Oskar-Osaka) de L’Honneur perdu du commandant K. dans lequel, plus de cinquante ans après les faits, Roger Martin revint sur une tragédie qui a marqué sa jeunesse, l’assassinat par l’O.A.S. dans des conditions particulièrement barbares de son voisin, le commandant Joseph Kubasiak, officier républicain qui refusa de livrer la base militaire de Blida en 1961 aux putschistes factieux.
En 2014, il participa avec le Parti communiste, mais contre la position du Parti de Gauche, à la campagne pour empêcher que Carpentras ne tombe aux mains de la Ligue du Sud et du FN. François Corteggiani, scénariste et dessinateur bien connu et lui menèrent un combat sans faille, malgré les menaces de procès de l’avocat intégriste Hervé de Lépinau, et ils contribuèrent ainsi à la défaite surprise de l’extrême droite dans la capitale du Comtat Venaissin dont Jean-Marie Le Pen avait fait un des objectifs prioritaires.
Pendant toutes ces années, et jusqu’à sa retraite de l’enseignement, Roger Martin eut également des responsabilités syndicales au SNES, auquel il était toujours syndiqué. Il fut tour à tour secrétaire du S1 au collège Anatole France de Mont-Saint-Martin (1974/1982) puis secrétaire ou trésorier en alternance du S1 du collège Charles Doche à Pernes-les-Fontaines (1992/2010). À Pernes, le SNES et le SNEP (FSU) remportèrent alors toutes les élections professionnelles avec 100% des voix pour 90% de votants. Dans les deux cas, il fut élu au C.A. des deux collèges (de 1974 à 2011).

Roger Martin se maria le 8 avril 1977 avec Édith Maillard, qui créa un syndicat CGT dans une maison de retraite à Carpentras en 1999, alors qu’elle effectuait un CES. La secrétaire générale de l’UD-CGT en 2017 faisait partie des premières recrues !
De leur mariage naquit Alexandre le 15 mai 1978 à Mont-Saint-Martin. Roger Martin éleva aussi les enfants d’un premier mariage : Marc Royer (30 octobre 1964) et Carole Royer (8 février 1967), qu’il considérait comme ses propres enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article194570, notice MARTIN Roger, Alfred, André, Augustin par Jacques Defortescu, version mise en ligne le 18 août 2017, dernière modification le 11 janvier 2022.

Par Jacques Defortescu

Roger Martin dans les années 2000
© Defortescu

Romans
• 1985 : KKK (sous le pseudonyme de Kenneth Ryan), Fleuve noir
• 1986 : Guerre au Klan (sous le pseudonyme de Kenneth Ryan), Fleuve noir
• 1987 : Opération Rio Grande (sous le pseudonyme de Kenneth Ryan), Fleuve noir
• 1988 : Skinheads, Calmann-Lévy. Réédition augmentée de huit nouvelles sous le titre Skinheads et autres récits noirs, éditions Mélis, 2009
• 1989 : Opération Chien Rouge, éd. Caribéennes
• 1992 : Contes de l’évasion ordinaire, éd. La Brèche
• 1994 : Les Mémoires de Butch Cassidy, éd. Dagorno
• 1996 : Le GAL, l’égout (« Le Poulpe »), éd. Baleine ; réédition Le Seuil/Baleine, 2000
• 1997 : Mort clandestine, éd. De la Voûte
• 1999 : Une affaire pas très catholique, Seuil, « Points » no 671
• 2000 : Un chien de sa chienne, Seuil, « Points » no 717
• 2001 : Quai des désespoirs, Seuil, « Points » no 911
• 2008 : Jusqu’à ce que mort s’ensuive, Le Cherche midi ; réédition Pocket, 2013
• 2010 : Les Ombres du souvenir, Le Cherche midi)
• 2013 : Dernier convoi pour Buchenwald, Le Cherche midi
• 2013 : L’Honneur perdu du commandant K, Oskar
• 2016 : Il est des morts qu’il faut qu’on tue, Le Cherche midi
• 2016 : avec Mako (illustrateur), Les docks assassinés, l’affaire Jules Durand, Les Éditions de l’Atelier, 2016.
• À paraître le 4 avril 2018 : Le Rêve brisé : un roman noir suivi d’un dossier sur l’assassinat il y a cinquante ans de Martin Luther King.
Jeunesse
• 1988 : Le Piège d’Alexandre, coll. Souris noire, Syros
• 2011 : Les Ombres de la nuit, (KKK no 1) Oskar édition
• 2011 : Les Cagoules de la terreur, (KKK no 2) Oskar édition
Enquêtes
• 1988 : AmeriKKKa, voyage en Amérique fasciste, Calmann-Lévy ; rééd. revue et augmentée sous le titre AmeriKKKa, Voyage dans l’Internationale néo-fasciste (1995)
• 1994 : L’Affaire Peiper, éd. Dagorno
• 1998 : Main basse sur Orange : Une ville à l’heure lepéniste, Calmann-Lévy
Essais
• 1984 : Le Livre d’or de l’Humanité, éd. Encre
• 1985 : Œuvres complètes de Claude Tillier, Slatkine, 3 volumes
• 1986 : Panorama des maîtres du polar étranger, éd. de l’Instant
• 1993 : Georges Arnaud : Vie d’un rebelle, Calmann-Lévy ; rééd. revue et augmentée aux éditions À plus d’un titre (2009)
• 2005 : L’Empire du mal, dictionnaire iconoclaste des États-Unis, Le Cherche midi
Bandes dessinées
• 2002 : Les Canyons de la mort (AmeriKKKa no 1), Hors Collection, E.P. éditions (2004)
• 2003 : Les Bayous de la haine (AmeriKKKa no 2), Hors Collection, E.P. éditions (2004)
• 2003 : Les Neiges de l’Idaho (AmeriKKKa no 3), E.P. éditions
• 2003 : Cent Tueurs dans la plaine (La Légende de Cassidy no 1), E.P. éditions
• 2004 : Les Aigles de Chicago (AmeriKKKa no 4), E.P. Éditions
• 2005 : Le Syndicat des pilleurs de trains (La Légende de Cassidy no 2), E.P. éditions
• 2005 : Les Commandos de Philadelphie (AmeriKKKa no 5), E.P. éditions
• 2007 : Atlanta, cité impériale (AmeriKKKa no 6), E.P. éditions
• 2010 : Objectif Obama (AmeriKKKa no 7), E.P. éditions
• 2012 : Les Milices du Montana (AmeriKKKa no 8 ), E.P. éditions
• 2014 : Cauchemar californien (AmeriKKKa no 9), E.P. éditions
Recueils et anthologies
• 1985 : Nouvelles noires, vingt-quatre nouvelles d’Apollinaire à Villiers de l’Isle Adam, éd. Encre
• 1987 : Récits noirs de l’Antiquité, avec Claude Leroy, éd. de l’Instant
• 1987 : Black Label, 12 nouvelles noires, éd. de L’Instant
• 1991 : Une saison d’enfer, éd. Messidor
• 1999 : Requiem pour un muckraker, éd. Baleine
• 2000 : La Dimension policière, Librio no 349
• 2001 : Corse noire, Librio no 444
• 2004 : 36 Nouvelles noires pour l’Humanité, éd. Hors Commerce
• 2010 : Corse noire, éd. Albiana (revue et augmentée)
Publications diverses
• Roger Martin a publié plus de deux cents articles sur la littérature du XIXe siècle et le genre policier, ainsi que des « coups de gueule » dans les journaux et revues suivants : L’Humanité, Révolution, Amnistia, Rouge, Globe, Historia, Murs-Murs, Cahiers pour la littérature populaire, Encrage, Thriller, Asphalte, Quoi Lire, Les Temps modernes, Golias, Détective, Autrement, Article 31, DAL, Detektiv i politika, Gai Pied Hebdo, Libération, Reflex, Lyon-découverte, Cahiers Paul-Louis Courier, Cahiers des Amis de la Commune de Paris. Vie Nouvelle. On retrouve d’autres articles sur de nombreux sites dont Amnistia.net et Bibliosurf.
Radio
• 1992-1993 : Oiseaux de malheur, feuilleton de 30 épisodes de 7 minutes avec Paul Crauchet et Simon de La Brosse (Ateliers de Création de Radio France Strasbourg) ;
• 1995 : Black, dramatique de 15 minutes, coll. Microfilms, Radio France ;
• 27 octobre 1992 : L’Amante religieuse, dramatique de 42 minutes. coll. Les Tréteaux de la nuit, avec Bernard-Pierre Donnadieu, Judith Magre et Pascal Mazzotti ;
• 13 novembre 1996 : Chantage, dramatique de 27 minutes. France Inter.
Télévision
• 2002 : Par accident, épisode de la série Les Enquêtes d’Éloïse Rome.
Prix Littéraires
• 1984 : prix Maurice-Renault de la meilleure revue policière pour Hard-Boiled Dicks au Festival de Reims.
• 2008 : prix Sang d’encre du meilleur roman noir pour Jusqu’à ce que mort s’ensuive au festival de Vienne.
• 2010 : prix Thierry-Jonquet pour Jusqu’à ce que mort s’ensuive
• 2011 : prix des Ancres noires pour Jusqu’à ce que mort s’ensuive au festival des Ancres noires du Havre.

SOURCES : Entretien avec Roger Martin le 9 mai 2017. — Blog de Roger Martin.

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