COULAUD Jean

Par Bernard Pommaret, Dominique Tantin, Michel Thébault

Né le 20 mai 1908 à Neuvic-Entier (Haute-Vienne), exécuté sommairement le 23 juillet 1944 à Eymoutiers (Haute-Vienne) ; mécanicien d’usine électrique ; résistant FTPF.

Il était le fils de Léonard Coulaud âgé de 36 ans à sa naissance et d’Anné Prévost âgée de 32 ans, tous deux cultivateurs au hameau de Courtiaux-Romanet, commune de Neuvic-Entier. Il épousa le 1 septembre 1934 à Augne (Haute-Vienne) Marie Larivière. Ils eurent cinq enfants. Il exerçait la profession d’ouvrier électricien dans une usine électrique d’Eymouriers, vraisemblablement à l’usine hydraulique de Bussy sur la Vienne, qui alimentait les tramways départementaux. Il était domicilié en 1944 à Eymoutiers aux Ribières de Bussy-Varache.
Il s’engagea dans la Résistance à partir du 1er mars 1943 et rejoignit les maquisards FTPF, dans le groupe d’Eymoutiers sous les ordres de Jean Barlet (hébergement et ravitaillement des maquisards).
Au 6 juin 1944, Georges Guingouin commandait dans le secteur du Mont Gargan à la limite de la Haute-Vienne et de la Corrèze un ensemble d’unités FTPF auquel appartenait le maquis FTP d’Eymoutiers. La menace ainsi créée en particulier sur les axes de communication, amena l’État-major allemand avec le soutien des autorités de Vichy à organiser une opération de répression des maquis FTPF de la région. A partir des 9 et 10 juillet, arrivèrent en Limousin des unités de la brigade Jesser qui venaient de mener des opérations identiques dans le Puy-de-Dôme et le Cantal. Elles furent renforcées par des unités allemandes et miliciennes venues de Limoges, dans le but d’encercler le secteur du Mont Gargan. Georges Guingouin, bien que prévenu, ne put selon sa stratégie ordinaire de guérilla, éviter le combat et disperser ses forces. En effet, un parachutage massif d’armes devait avoir lieu en plein jour le 14 juillet sur la commune de Sussac (Haute-Vienne), et il fallait ensuite pouvoir évacuer et distribuer les armes et munitions attendues par les différents groupes de combat. Georges Guingouin dut donc accepter les combats pour retarder, sinon arrêter, les unités allemandes. A partir du 17 juillet de violents combats se déroulèrent dans le secteur du Mont Gargan qui entraînèrent de nombreuses pertes de part et d’autre.
Jean Coulaud fut arrêté à son domicile aux Ribières de Bussy-Varache (commune d’Eymoutiers) par les troupes allemandes et la Milice le 23 juillet 1944, et exécuté dans les bois à quelques centaines de mètres de son habitation. Le corps fut retrouvé huit jours après l’exécution.
Il obtint la mention mort pour la France et son nom figure sur la plaque commémorative 1939 – 1945 d’Eymoutiers ainsi que sur le monument commémoratif de la Résistance dans le jardin d’Orsay à Limoges (Haute-Vienne).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article194766, notice COULAUD Jean par Bernard Pommaret, Dominique Tantin, Michel Thébault, version mise en ligne le 24 août 2017, dernière modification le 18 janvier 2022.

Par Bernard Pommaret, Dominique Tantin, Michel Thébault

SOURCES : SHD GR 16 P 146220. — IR 1208 04345. — Dossier CVR 87 (CVR 9113). — ODAC 87. —ADIRP 87. — ADHV 11 J 3 — Mémorial genweb — État civil.

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