HOURDILLÉ Jacques

Par Alain Dalançon

Né le 3 janvier 1861 à Guiche (Basses-Pyrénées/Pyrénées-Atlantiques), mort en juin 1938 à Rochefort (Charente-Inférieure, Charente-Maritime) ; charpentier, épicier puis négociant ; militant socialiste puis radical-socialiste à Rochefort ; conseiller municipal, conseiller d’arrondissement.

Fils de Jean, charpentier, et de Suzanne Suhas, Jacques Hourdillé était lui-même charpentier et vint chercher du travail à Rochefort où résidait un oncle, Martin Hourdillé, infirmier à l’hôpital maritime.
Il épousa le 3 octobre 1891 à Rochefort, Anne Mathieu née en 1862 à La Couronne (Charente), employée de commerce, qui tint ensuite une épicerie à Rochefort au 4 rue des Vermandois. Ils eurent un fils, René, né le 15 janvier 1894.
Socialiste modéré, Jacques Hourdillé fut un des acteurs de la séparation en 1900 du groupement socialiste rochefortais du Parti ouvrier et de la fondation en 1902 du « Groupe socialiste autonome indépendant de Rochefort-sur-mer ». Il compta parmi les quatre de ses représentants au congrès constitutif du Parti socialiste français à Tours en 1902, puis à celui de Bordeaux en 1903.
Il fut élu en 1900 conseiller municipal de Rochefort sur une liste de « concentration républicaine », avec sept autres socialistes (Auguste Roux, Armand Trémoulet, Alexandre Tournier, Michel Bertrand, Simon Desgranges, Ulysse Dubini et Paul Baudet), ce qui permit à l’ancien maire radical-socialiste Ernest Braud, de retrouver son fauteuil.
Il fut réélu en 1902, quand le radical-socialiste Emile Marianelli succéda à Ernest Braud venant d’être réélu député, et à nouveau aux élections municipales normales de 1904 parmi les 12 socialistes présents sur la liste d’union républicaine conduite par Marianelli.
En avril 1904, il était encore un des rédacteurs du journal L’Effort socialiste. Et il fit équipe avec un radical aux élections au conseil d’arrondissement pour le canton Rochefort-Nord, où il fut élu au second tour.
Devenu épicier, il quitta peu après le parti socialiste au moment de son unification dans la SFIO.
Il fut réélu conseiller municipal en 1908 sur la liste du radical-socialiste Ernest Braud qui retrouva la direction de la mairie, mais pas aux élections intermédiaires de 1910, consécutives à la démission du conseil municipal.
En 1913, après la démission de tous les élus de l’arrondissement pour protester contre la liquidation de la flottille de torpilleurs et l’abandon de la défense fixe de Rochefort, il fut réélu uniquement par les électeurs de la commune d’Yves par 28 voix sur 5834 inscrits.
Candidat aux municipales de 1919 sur la liste du maire sortant radical-socialiste Emmanuel Giron, il ne fut pas réélu, comme ce dernier qui perdit la mairie au profit d’Auguste Roux.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article194847, notice HOURDILLÉ Jacques par Alain Dalançon, version mise en ligne le 26 août 2017, dernière modification le 8 novembre 2020.

Par Alain Dalançon

SOURCES : Arch. Départ. Charente-Maritime, élections, 2M4. — Arch. mun. Rochefort, délibérations (1900-1925). — La France de Bordeaux, 1903, 1904. — Hubert Rouger in Encyclopédie socialiste, syndicale et coopérative de l’Internationale ouvrière, Editions Aristide Quillet, Paris, 1913 et 1921 (BNF Gallica), t2, p. 190-202. —Notes de Louis Botella.

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