TAVERNIER Albert

Par Jean-Luc Labbé

Né le 24 juin 1877 à Neuvy-Pailloux (Indre) ; ouvrier charpentier à Châteauroux (Indre) ; syndicaliste CGT du bâtiment et de la Bourse du travail de Châteauroux de 1904 à 1920 ; socialiste (PSU).

Adhérent depuis une date indéterminée du syndicat CGT des ouvriers du bâtiment de Châteauroux créé en 1895, Albert Tavernier en devint le secrétaire adjoint en 1904 ; il était alors domicilié 69 rue Grande. En mai de cette même année 1904, il fut candidat sur la liste incomplète du Groupe d’études sociales, organisation socialiste alors majoritairement acquise à la Fédération républicaine socialiste autonome de l’Indre, fédération affiliée au Parti Socialiste Français de Jaurès. Cette liste de quatre candidats, présentée dans le seul quartier Saint-Christophe, et sur laquelle figurait un autre syndicaliste (Victor Bellentant), n’eut aucun élu.
A partir de 1905, Albert Tavernier devint secrétaire de son syndicat du bâtiment, syndicat d’une centaine d’adhérents, et en 1907 secrétaire adjoint de la Bourse du Travail de Châteauroux qui faisait alors office d’Union locale et départementale (à l’exception notable des syndicats d’Issoudun). A la veille de la première guerre mondiale, Tavernier exerçait encore ces mêmes responsabilités et avait été délégué de l’Indre avec Jean-Baptiste Lochet au XVIIIe congrès national corporatif, 12e de la CGT, et à la 5e conférence des Bourses du Travail, au Havre au mois de septembre 1912. En 1905-1906, il avait rejoint le PSU-SFIO mais n’avait pas été candidat aux élections municipales de 1912 lorsque les socialistes décidèrent de rejoindre les radicaux dès le premier tour et d’entrer ainsi dans l’exécutif municipal de la ville préfecture de l’Indre. En 1914, Tavernier déclarait être domicilié 32 Rue Grande Saint-Christophe.
Le 23 mars 1919, Albert Tavernier fut réélu secrétaire de son syndicat du bâtiment de Châteauroux. Déclarant toujours la profession de charpentier et alors âgé de 42 ans, il dirigeait un bureau syndical composé du maçon Georges Darraud (41 ans), du plâtrier Lucien Boireau (69 ans) et du maçon Emile Guyon (59 ans). La moyenne d’âge de ce bureau syndical tendait à montrer qu’il s’était agi de reconduire au début 1919 les militants qui n’avaient pas été mobilisés pendant la guerre.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article194886, notice TAVERNIER Albert par Jean-Luc Labbé, version mise en ligne le 27 août 2017, dernière modification le 6 novembre 2017.

Par Jean-Luc Labbé

SOURCES : Arch. Dép. Indre, M 6562, M 6612. – Notes de Louis Botella.

En substitution de la notice 85839

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