CHARPY André [CHARPY Joseph, André]

Par Jacques Girault

Né le 23 octobre 1910 à Saint-Rambert-en-Bugey (Ain), mort le 3 juillet 2008 à Fréjus (Var) ; instituteur puis intendant universitaire ; militant socialiste SFIO, puis PSU de l’Ain, de la Saône-et-Loire et de la Seine ; syndicaliste SNI puis FEN ; résistant ; conseiller municipal d’Antony (Hauts-de-Seine).

Fils d’un mécanicien et d’une ouvrière en soie, André Charpy reçut une éducation religieuse. Elève du cours complémentaire de Saint-Rambert-en-Bugey, il entra à l’Ecole normale d’instituteurs de Bourg en octobre 1926. Il enseigna à Ambérieu, à Saint-Rambert en Bugey, Massignieu-de-Rives de 1932 à 1942. Il effectua son service militaire dans les Tirailleurs marocains à Bourg (1931-1932).
Secrétaire de maire de 1932 à 1942, il se maria religieusement en septembre 1932 à Brégnier-Cordon (Ain) avec une institutrice, devenue professeur de cours complémentaire. Leurs trois enfants furent baptisés, mais seule la fille aînée reçut une éducation religieuse.
Il adhéra au Parti socialiste SFIO au début de 1934 et milita activement dans le comité antifasciste de Belley, siège de sa section et dans la Ligue de l’enseignement. Il était aussi trésorier de la section de la Ligue des droits de l’Homme. Hostile à la non intervention en Espagne, il se rangeait parmi les partisans de Marceau Pivert mais ne le suivit pas au PSOP.
Membre depuis 1930 au Syndicat national des instituteurs, André Charpy, lecteur régulier de la presse syndicale, participa à toutes les actions syndicales. Tout en étant en désaccord avec certains objectifs de la grève du 30 novembre 1938, il fut gréviste.
Favorable aux accords de Munich, il garda ses distances par rapport à l’ultra-pacifisme de certains de ces collègues influencés par les idées de Léon Emery.
Il fut mobilisé de septembre 1939 à juillet 1940. Après la disparition de la section SFIO de Belley, sur les conseils de son inspecteur primaire, il adhéra aux Amis de la Légion en 1941. Devenu directeur d’école à Artemare (Ain) en 1942, il rejoignit la Résistance (Armée secrète) au début de 1944 et fut membre du Comité local de Libération (1944-1945).
André Charpy, titulaire du certificat d’aptitude à l’économat des écoles normales, devint économe de l’école normale d’instituteurs de Mâcon (Saône-et-Loire) en 1946 où il réaménagea l’internat. Titulaire d’une licence de droit (Lyon, 1953), d’un DES d’études politiques (Dijon, 1954) et d’un DES de sciences économiques (Dijon, 1955), inscrit sur la liste d’aptitude aux fonctions d’intendant en 1955, il fut détaché comme intendant universitaire au COPAR à Paris en décembre 1956 où il était responsable des restaurants universitaires de la Seine. Il militait dans les rangs du Syndicat national des écoles normales puis surtout au syndicat de la Fédération de l’Education nationale des économes puis des intendants de l’Education nationale où il représentait les intendants du CROUS et participait à la rédaction de la presse syndicale. Il milita activement pour l’unité syndicale des corps de l’Intendance. Muté en 1966 à l’École nationale de Radiotechnique et d’électricité appliquée à Clichy, il y resta jusqu’à sa retraite en 1969.
Habitant Antony, Charpy adhéra en 1957 à l’Union de la gauche socialiste. Il devint conseiller municipal d’Antony en 1959 et le demeura jusqu’à la fin de son mandat en 1965 alors qu’il habitait Paris. Militant du Parti socialiste unifié dans le Veme arrondissement, il adhéra au Parti socialiste en 1971 à Versailles puis milita dans la section socialiste du Chesnay (Yvelines).
Par la suite, André Charpy exerça diverses responsabilités dans des organisations corporatives :
- membre des conseils d’administration du comité de coordination des collectivités et de l’association nationale des docteurs en sciences économiques (dont il avait été secrétaire-adjoint puis secrétaire général en 1970-1971),
- présidence de l’agence de voyages Montpensier-Cotrel associée à Arts et Vie (1973-1974),
- présidence de la coopérative des maisons de retraite de la Fédération générale des retraités de la fonction publique et, à partir de 1979, dans le bureau de la FGR, responsabilité du suivi de la gestion des maisons de retraite de la FGR.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article19510, notice CHARPY André [CHARPY Joseph, André] par Jacques Girault, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 18 octobre 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat., F/17 29761. — Arch. PPo, B13, 43458 (dossier Bonissel). — Notice DBMOF. — Renseignements fournis par l’intéressé, par Jean Desvergnes et par la FGR.

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